Dieu sauve-moi… Le déchirant poème d’une jeune fille accro à l’héroïne et décédée suite à une overdose

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Delaney Farrell était une belle et jeune femme de 23 ans qui avait toute la vie devant elle. Elle aimait rire et faire rire les autres.

Sa vie a pris fin tragiquement le 1er juillet parce qu’elle était également accro à l’héroïne. Elle laisse derrière elle ce poème, dans lequel elle décrit son parcours, son déclin, jusqu’à ne plus être en mesure de dire ses sentiments, de partager ses émotions. Elle raconte son mal-être, son désespoir qui la conduiront finalement à la mort. Son addiction a été plus forte, mais elle laisse en héritage ce texte, qui se conclut par un appel au secours. Dieu aide-moi.

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Ses parents ont décidé de le rendre public, pour faire connaître, pour sensibiliser, pour alerter.

« C’est drôle, je ne me souviens pas de bons jours de drogue.
Je me souviens avoir marché des kilomètres dans une brume de drogue.
Je me souviens avoir dormi dans des maisons sans électricité.
Je me souviens avoir été appelée « une droguée », mais je ne pouvais l’accepter.
Je me souviens avoir pris un shoot dans la salle de bain, et être tombée dans le parc.
Je me souviens avoir hoché la tête devant mes jeunes soeurs.
Je me souviens de ne m’être souvenue que de la moitié des choses.
Je me souviens des jours où j’étais si malade, et où je voulais en finir.
Je me souviens des anniversaires et des fêtes.
Toutes les choses que j’ai manquées pendant mon incarcération.
Je me souviens d’une overdose sur le sol de ma chambre.
Je me souviens de mes soeurs qui pleurent et de mon père qui enfonce la porte.
Je me souviens de son regard quand j’ai ouvert les yeux, et qu’il pensait que son bébé était mort.
Je me souviens m’en être voulue quand à mère a décidé de partir.
Je me souviens de la culpabilité que j’ai ressentie dans ma poitrine, et qui rendait difficile ma respiration.
Je me souviens m’en être souciée, mais ne pas avoir su le montrer.
Et je sais à ce jour, qu’elle ne le sait même pas.
Je me souviens avoir eu le sentiment que tout espoir était perdu.
Je me souviens seulement de la douleur, de la destruction et du mal.
Je me souviens de la piste de marques sur mes bras, laissée par les aiguilles.
Je me souviens avoir regardé la lente rupture de ma maison.
Je me souviens avoir pensé que ma famille serait mieux si je les laissais seuls.
Je me souviens avoir regardé dans le miroir ma fin maladive.
Je me souviens ne pas avoir reconnu mon propre reflet.
Je me souviens chercher obstinément un nouveau but.
Mais ce dont je me souviens le plus, c’est de me mettre à genoux et de demander à Dieu de me sauver,
Je ne veux plus faire ça ! »

La rédaction


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