Deux prêtres enlevés au Nigeria

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Vendredi 15 juillet, deux prêtres catholiques, le père John Mark Cheitnum et le père Denatus Cleopas, ont été enlevés dans l’Etat de Kaduna au Nigeria. 

Ces dernières semaines, les enlèvements de prêtres se multiplient au Nigeria. L’organisation de défense des chrétiens, International Christian Concern (ICC) a rapporté hier les derniers d’une longue série.

Les pères John Mark Cheitnum et Denatus Cleopas, ont été enlevés au presbytère de l’église Christ-Roi dans la ville de Lere, en fin de journée vendredi 15 juillet.

C’est le père Emmanuel Uchechukwu Okolo, chancelier du diocèse de Kafanhan qui a annoncé l’enlèvement des religieux. Il a appelé à prier pour leur libération.

« Que Jésus, crucifié sur la Croix, écoute nos prières et hâte la libération inconditionnelle de ses prêtres et de toutes les autres personnes kidnappées. »

Il a également déclaré qu’il utiliserait « tous les moyens légitimes pour assurer leur libération rapide et sûre ».

Le directeur du Centre d’études stratégiques et de sécurité en Afrique de Genève, David Otto, estime que l’Église catholique au Nigeria est souvent la cible d’enlèvements parce qu’elle est prête à payer les rançons élevées exigées par les ravisseurs.

Selon les données compilées (au 11 juillet) par l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED), au moins 18 prêtres ont été enlevés au Nigeria depuis le début de l’année 2022. Cinq d’entre eux l’ont été pendant la seule première semaine de juillet. « Si la plupart ont été libérés sains et saufs, trois ont été tués », précise l’organisation.

Dans ce contexte de crise, l’Association nigériane des prêtres catholiques diocésains (NDCPA) a publié une déclaration, transmise à l’AED, dans laquelle elle regrette que les « prêtres soient devenus une espèce en voie de disparition ». Elle estime que « [le gouvernement] a failli à [son] devoir premier de protéger la vie des citoyens nigérians ».

« Notre devoir est de déposer devant l’autel de Dieu la gratitude, les soucis, les inquiétudes et les demandes des fidèles et les nôtres. Nous sommes des défenseurs de la vie et de la paix. Nous avons été appelés et envoyés pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, rendre la liberté aux captifs, libérer les opprimés, guérir ceux qui ont le cœur brisé, panser les blessures, etc. Nous avons répondu à cet appel et nous continuerons », écrivent les prêtres nigérians dans cette déclaration, bien décidés à poursuivre leur mission.

Le 11 juillet dernier, ils ont appelé à une semaine de prière spéciale et de jeûne pour le pays.

Camille Westphal Perrier

Crédit image : Shutterstock /Gregade

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