Des vestiges du troisième mur d’enceinte de Jérusalem et des armes de siège de l’armée romaine mis au jour
Pour l’Israel Antiquities Authorities, ces vestiges mis au jour sont « un témoignage fascinant du bombardement intensif de l’armée romaine dirigée par Titus, sur le chemin de la conquête de Jérusalem et de la destruction du Second Temple ».
Des preuves irréfutables de l’existence du troisième mur d’enceinte de Jérusalem lors de la destruction du second temple en 70, sous l’impulsion de l’Empereur Titus, ont été mises au jour et étudiées. L’Autorité des Antiquités a déclaré jeudi 20 octobre que les vestiges ont été découverts l’hiver dernier dans le centre ville, sur le site de construction de l’Académie Bezalel des Arts et du Design.
Lors de la fouille légalement mandatée qui a précédé le début de la construction, les archéologues ont découvert les restes d’une tour en saillie de l’ancien mur, ce qui pourrait faire la lumière sur les frontières de Jérusalem avant l’attaque romaine dirigée par Titus.
En face de la façade ouest de la tour, des dizaines d’armes de siège ont également été excavées. Les archéologues ont retrouvé d’anciennes balistes et des pierres que les Romains tiraient avec leurs catapultes sur les gardes juifs, stationnés sur la tour pour défendre Jérusalem.
Selon les Dr Rina Avner et Kfir Arbib, les directeurs des fouilles mandatées par l’Autorité des Antiquités de Jérusalem, les découvertes apportent un éclairage unique sur la violence de l’attaque de Jérusalem par les armées romaines de Titus.
« Le bombardement visait à attaquer les gardes et fournir une couverture pour les forces romaines, afin qu’ils puissent approcher la muraille avec des béliers, et ainsi violer les défenses de la ville. »
L’historien Flavius Josèphe, témoin de cette guerre, évoque à plusieurs reprises et dans le détail, le troisième mur d’enceinte de la ville. Il explique que le mur avait été conçu pour protéger le nouveau quartier de la capitale, connu sous le nom de Beit-Zeita. Cette construction initiée par Agrippa I avait été suspendue pour calmer la colère de l’Empereur Claude. Elle avait repris 20 ans plus tard par les défenseurs de Jérusalem, en prévision de la grande révolte contre Rome. Dans ses écrits, l’historien trace les contours précis de ce mur, dont on peut calquer le tracé sur les quartiers actuels.
Les résultats de ces fouilles seront présentés lors d’une conférence intitulée « De nouvelles études dans l’archéologie de Jérusalem et sa région », et qui se tiendra le 27 Octobre sur le campus du Mont Scopus de l’Université Hébraïque de Jérusalem.
La rédaction
Source : Jerusalem Post
Illustration Wikipédia : Destruction du Second temple vue par Francesco Hayez