Près de 70 objets d’art ont été pulvérisé d’un liquide huileux le 3 octobre dernier dans plusieurs musées de Berlin.
L’une des attaques les plus importantes contre des oeuvres d’art et des antiquités allemandes de l’après-guerre a eu lieu sur l’île aux Musées de Berlin le 3 octobre dernier. Le ou les auteurs , qui demeurent encore inconnus, ont pulvérisé près de 70 objets à l’aide d’un « liquide huileux » dans le Neues Museum, le musée de Pergame et la Alte Nationalgalerie.
Remarkable story: 70 objects in three galleries on Berlin's museum island were vandalised with an oily liquid on 3 October, including Egyptian sarcophagi and 19th century paintings. Museums kept quiet for two weeks. https://t.co/ApkjXUlHOr
— Philip Oltermann (@philipoltermann) October 20, 2020
C’est le journal allemand Zeit qui a révélé l’affaire mardi 20 octobre car pendant près de quinze jours le public n’en n’a pas été informé.
D’après le journal, des taches sont visibles sur des sculptures en pierre, des peintures du 19ème siècle et sur des sarcophages égyptiens.
La Fondation du patrimoine culturel prussien ( Stiftung Preußischer Kulturbesitz en allemand) a confirmé les dommages portés aux oeuvres et le lancement d’une enquête dans un communiqué de presse publié sur son site.
Stellungnahme zum Akt des Vandalismus am 3. Oktober 2020 in Museen der #Museumsinsel Berlin: https://t.co/eK74IZfXZv
— Stiftung Preußischer Kulturbesitz (@kulturSPK) October 21, 2020
La Fondation rapporte que « les auteurs ont agi de manière très secrète et ont profité d’un moment où le personnel de surveillance n’ont pas pu les voir ». Ils ont également expliqué la cause de leur silence de deux semaines qui serait « pour des raisons d’enquête tactiques ».
Enfin, la Fondation a annoncé que « la quantité de liquide pulvérisé dans chaque cas était faible » et que les pièces endommagées sont déjà traité pour restauration, avec « de bons résultats déjà obtenus ».
Si la presse allemande n’évoque pas encore de suspects officiels, le nom du conspirationniste Attila Hildmann revient régulièrement à l’évocation de cette affaire de vandalisme. Et pour cause, le berlinois auteur de livres de cuisine vegan affilié à l’extrême droite avait annoncé sur sa chaine du réseau social Telegram en août dernier que le musée de Pergame était « le trône de Satan ». Il avait ajouté que ce lieu était le centre de la « scène sataniste mondiale et des criminels du coronavirus ».
Un sarcophage égyptien, des sculptures de pierre, des peintures du 19ème siècle. Au total, 70 œuvres vandalisées dans les musées de la #MuseumInsel. Lieu déjà visé par le conspirationniste Attila Hildmann ; le musée de Pergame abriterait, selon lui, «le trône de Satan"#Berlin pic.twitter.com/x7CeF4ljNi
— Youkounkoun - Bruno Gazave (@Youkounkoun75) October 21, 2020
C.P