Des milliers de chrétiens orthodoxes rassemblés à Jérusalem pour célébrer le « feu sacré » dans une contexte de tensions

Samedi, dans un contexte de tensions politiques croissantes, des milliers de chrétiens orthodoxes ont célébré la cérémonie du Feu sacré, qui symbolise la résurrection du Christ, dans l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem.
À la veille de la Pâque orthodoxe, des milliers de personnes ont assisté samedi à la cérémonie du « feu sacré » dans l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem.
Church of the Holy Sepulchre in Jerusalem today; thousands in attendance at the Holy Fire ceremony pic.twitter.com/MoHyT27Sqd
— Israel Foreign Ministry (@IsraelMFA) April 23, 2022
Des dizaines de milliers de fidèles célébraient chaque année ce rite millénaire qui symbolise la résurrection de Jésus, jusqu’au début de l’épidémie de coronavirus qui a provoqué une nette réduction de leur nombre ces deux dernières années.
D’après la tradition chrétienne, la basilique du Sain-Sépulcre est construite sur le site où Jésus a été crucifié, mis au tombeau et a ressuscité. Elle est gérée par six Eglises chrétiennes.
The Times of Israel rapporte que, samedi, tandis que les fidèles non-masqués et enthousiastes se sont rassemblés dans la sombre église du Saint-Sépulcre, le patriarche grec Théophile III est entré dans le Saint Edicule, une pièce construite au centre de la rotonde, pour revenir avec deux bougies allumées.
Il a ensuite fait passer ces flammes aux milliers de fidèles qui brandissaient des paquets de bougies. Selon le média, cette flamme sera également « transférée aux communautés orthodoxes d’autres pays par des vols spéciaux ».
Ce rite, symbole d’éternité, de paix et de renouveau, est l’événement le plus sacré du calendrier orthodoxe.
« Je n’aurais pas imaginé que je pourrais être ici un jour », a confié à l’AFP Anthony Botros, venu du Canada. « C’est quelque chose que vous ne pouvez décrire (...) C’est si paisible », a ajouté ce jeune homme de 25 ans.
Les chrétiens représentaient plus de 18% de la population de la Terre sainte lors de la création de l’Etat d’Israël en 1948, mais ils sont désormais moins de 2%, pour la plupart orthodoxes.
Une célébration qui survient sur fond de vives tensions et affrontements meurtriers entre manifestants palestiniens et forces israéliennes non loin de l’église du Saint-Sépulcre, dans le secteur de l’esplanade des Mosquées, située aussi à Jérusalem-Est.
Depuis plus d’une semaine et en plein mois sacré musulman du ramadan, ces affrontements ont fait au total plus de 250 blessés palestiniens.
Camille Westphal Perrier (avec AFP)