Des milliers d’embryons perdus suite à la panne de cuves de stockage dans des centres de fertilité

Aux Etats-Unis, des pannes dans les cuves de stockage des centres de fertilité ont provoqué la perte de milliers d’oeufs et d’embryons.

Cette histoire traite de la PMA. Avec l’élargissement de la PMA à toutes les femmes en France, les naissances issues de dons de gamètes seront plus nombreuses et des cas comme celui-là pourraient devenir plus fréquents. Est-ce souhaitable ?

En mars 2018, deux défaillances dans deux centres de fertilité aux Etats-Unis ont provoqué la perte de milliers d’oeufs et d’embryons. Un an après, NBC News a tenu à faire le point sur la situation. Malheureusement, s’il note des changements et des améliorations » il déplore l’absence de « réglementation gouvernementale plus forte ».

C’est sur Facebook que Kathelynn Gurbach avait appris la nouvelle. Un ami venait de l’identifier sous la publication d’une enquête au sujet du centre de fertilité des hôpitaux universitaires de Cleveland. En cause, une cuve de stockage défaillante et un système d’alarme des variations de température désactivé.

La réalité était dramatique. Kathelynn a perdu 4 oeufs et 10 embryons. Et elle n’était pas la seule puisque 1000 patients étaient concernés par cette tragédie.

« J’avais le coeur brisé. J’étais dévastée. Il y avait beaucoup d’espoir et de rêves dans ceux-ci. »

Dans le même temps, la cuve de stockage du Pacific Fertility Center connaissait une panne similaire. Là encore, des milliers d’oeufs et d’embryons avaient été endommagés. Pour vérifier si les embryons étaient viables, les spécialistes ont dû les décongeler puis les implanter pour vérifier s’ils se développaient. Patti De Pompei, présidente de l’UH McDonald Women Hospital parlait alors une situation « dévastatrice ».

« De toute évidence, la situation qui s’est produite ici est dévastatrice pour les familles concernées, et elle est également dévastatrice pour nos médecins, nos infirmières et notre personnel. »

Eleanor Nicoll, responsable des affaires publiques de l’ASRM, organisation qui regroupe des professionnels de la fertilité, déplorait qu’aux Etats-Unis il n’existe pas une entité gouvernementale qui supervise cette industrie de la fertilité.

« Aux États-Unis, la pratique de la médecine, y compris la médecine de la reproduction et les technologies de procréation assistée, n’est réglementée par aucune agence ou autorité gouvernementale. Différents organismes fédéraux, étatiques et professionnels occupent différents rôles. »

En France, un Guide des bonnes pratiques cliniques et biologiques en assistance médicale à la procréation a été rédigé par la Commission nationale de médecine et de biologie de la reproduction et du diagnostic prénatal.

M.C.

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