Des hommes politiques appellent à l'action en faveur des chrétiens persécutés de l'église Mayflower et relancent l'espoir
Le président de la commission américaine des affaires étrangères de la Chambre et le président du Yuan législatif de Taïwan appellent à une action rapide en faveur des 64 chrétiens chinois de l'église Mayflower.
Désormais connue sous le nom de "l'église Mayflower", la Shenzhen Holy Reformed Church est une église de maison chinoise qui a fui la persécution en 2019. Ces 64 chrétiens, parmi lesquels 32 enfants, se sont d'abord réfugiés en Corée du Sud, puis en Thaïlande, où ils demandent le statut de réfugiés auprès des Nations Unies.
Comme un rare espoir dans leur trop long exil, en février, le président de la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis, Michael McCaul, a plaidé leur cause. Écrivant une lettre à l'ambassadeur itinérant du Département d'État américain au Bureau de la liberté religieuse internationale Rashad Hussain et au secrétaire adjoint du Bureau de la population, des réfugiés et de la migration Julieta Valls Noyes, il a appelé à une action urgente en leur faveur.
Michael McCaul exhorte les États-Unis à intervenir et à aider à assurer la sécurité et la protection du groupe contre le Parti Communiste Chinois, mais aussi à déterminer rapidement le statut des personnes liées à l'église Mayflower, qui demandent une protection en tant que réfugiés.
"Je suis très préoccupé par l'influence croissante de la République populaire de Chine (RPC) en Asie du Sud-Est et sa capacité à obliger le rapatriement des citoyens chinois qui ont demandé le statut de réfugié. La liberté religieuse et sa protection à l'étranger sont des intérêts essentiels de notre nation. Venant de participer au Sommet international sur la liberté religieuse le 31 janvier 2023, je me rappelle à quel point la liberté contre la persécution religieuse fait partie intégrante de la croissance d'une société saine, de la protection des droits de l'homme et de la promulgation de la démocratie."
Dans sa lettre, il dénonce "l'opposition substantielle" de la République populaire de Chine.
"À chaque étape du parcours de l'église Mayflower, il y a eu une opposition substantielle de la part de la RPC. Lorsque le groupe a demandé l'asile pour la première fois en République de Corée, le consulat de la RPC a refusé de délivrer un passeport au nouveau-né d'un membre, rendant le bébé apatride et incapable de voyager. Lors d'interrogatoires avec des membres de la famille restés en Chine, des agents du ministère de la Sécurité publique ont accusé les membres de l'église de trahison, de collusion avec des forces étrangères et de subversion des pouvoirs de l'État pour leur désir de pratiquer une religion indépendante de l'État. Les membres de l'Église ont également reçu des dizaines d'appels téléphoniques de responsables du gouvernement chinois accusant l'Église d'avoir commis des infractions à la sécurité nationale en quittant la Chine."
Un vibrant appel auquel a fait écho You Si-Kun, président du Yuan législatif de Taïwan.
"Nous appelons nos amis du monde entier à prêter attention au développement de la démocratie et de la liberté religieuse en Chine. Pendant des siècles, le peuple taiwanais a vécu pour la liberté, et il continuera à se battre pour elle maintenant et à l'avenir. Par conséquent, en plus de faire écho à l'action du président McCaul, nous demandons également au pouvoir exécutif [de Taiwan] de se soucier d'aider ces réfugiés religieux chinois persécutés et de montrer des actions concrètes pour les aider, car la démocratie, la liberté et les droits de l'homme sont des valeurs communes à Taiwan et dans le monde !"
Bob Fu, président et fondateur de la China Aid Association, se réjouit de telles prises de position.
"Il est encourageant de voir les politiciens du monde entier prendre connaissance de l'affaire Mayflower. J'exhorte les gouvernements démocratiques, y compris les États-Unis et Taïwan, à tenir compte de l'appel du président McCaul et du président You en réinstallant les membres de l'église maintenant plutôt que plus tard en raison des menaces croissantes de refoulement."
M.C
