Des évêques ukrainiens lancent un appel contre la Gestation Pour Autrui.
Sviatoslav Shevchuk, chef de l’Église gréco-catholique ukrainienne, et l’archevêque Mieczyslaw Mokrzycki, président par intérim de la Conférence épiscopale ukrainienne, ont lancé un appel contre la Gestation Pour Autrui (GPA). Ils demandent aux autorités de « condamner et interdire » « ce phénomène honteux » qui « foule aux pieds la dignité humaine ».
À l’origine de l’appel de ces évêques, une vidéo publiée par une clinique de Kiev, en Ukraine, BioTexCom Clinic. On y voit 46 bébés, « qui pleurent dans des incubateurs modernes, privés du toucher maternel, de la chaleur des parents, de l’attention et des soins dus, de l’amour si nécessaire, et sont considérés comme un produit acheté pour lequel l’acheteur ne s’est pas présenté ».
Ces bébés sont issus de mères-porteuses. Mais, depuis la fermeture des frontières liée à la pandémie, les personnes qui devaient venir les récupérer à leur naissance en sont empêchées.
¡Demoledor! 100 bebés en Ucrania “esperando” reunirse con sus padres por vientres de alquiler, es decir, con sus “compradores”. Ahora no pueden ir por el #COVIDー19. Custodiados por enfermeras hasta la “entrega”. Una imagen bastante exacta de la comercialización del ser humano. pic.twitter.com/hd4RBN2TlT
— Jesús Sánchez (@JesusSanchez__) May 14, 2020
Pour les signataires de l’appel, la situation « inacceptable » de ces bébés relève d’une « telle démonstration de mépris pour la personne humaine et sa dignité, rendue possible par la légalisation de la maternité de substitution ».
Il s’agit pour eux d’un « mal moral qui cause d’innombrables souffrances et désagréments » et qui repose sur le principe d’ « achat et de vente des fonctions du corps humain », insistant sur le fait que « aucune circonstance ne peut justifier cette pratique ».
« Tout enfant est un don de Dieu qui doit être accepté avec reconnaissance dans le cadre du mariage entre un homme et une femme ; tout enfant a le droit d’être conçu naturellement, et tout enfant a le droit de naître dans une famille et d’être élevé dans une atmosphère d’amour par son père et sa mère. »
Les évêques se disent « solidaires » de « la demande du Commissaire aux droits de l’homme du Parlement ukrainien d’interdire, au niveau législatif, le trafic international d’enfants dans le pays ». Ils demandent « l’interdiction de la maternité de substitution sous quelque forme que ce soit et la garantie d’une garde et d’une adoption adéquates des nouveau-nés » et appellent le gouvernement ukrainien à « prêter davantage attention aux politiques familiales en Ukraine, en créant un organe approprié pour s’occuper de toutes les familles et veiller à ce que les mères n’aient pas à échanger leur corps et leurs enfants pour leur survie et celle de leurs proches ».
M.C.