Des droits de "The Chosen" dans le monde vendus à la société Lionsgate pour élargir la distribution de la série

La série The Chosen va être diffusée dans 300 prisons américaines

De son propre aveu, Dallas Jenkins n’aimait pas les films chrétiens qu’il trouvait de piètre qualité. Il n’imaginait sans doute pas créer un jour une série jouissant d’un succès international, "The Chosen" et qu’elle intéresserait une grande société de distribution, Lionsgate. La cession partielle des droits permettra de démultiplier le nombre de langues dans lesquelles sera diffusée la série.

"The Chosen", qui raconte la vie de Jésus vue par ses disciples, en est à sa troisième saison, ses deux saisons ont été vues suivis plus de 260 millions de personnes. 6,5 millions de fans suivent la série sur les réseaux sociaux, et les projections en salle ont généré 35 millions de dollars au box-office.

Un succès qui n’aurait pas vu le jour sans le financement participatif qui avait permis de réunir début 2019 10,7 millions de dollars sur les 13 millions nécessaires au projet. Ce type de levée de fonds de plus en plus répandu permet de contourner le financement habituel à Hollywood, notamment afin d’avoir plus de liberté artistique.

Ce succès a été remarqué par l’entreprise canadienne Lionsgate, présente à Hollywood, qui a également produit "Jesus Revolution". La société de distribution a décidé de participer à l’aventure et d’acquérir des droits en sous-licence.

Pour Jim Packer, le président de Lionsgate Worldwide Television Distribution, filiale de Lionsgate, les résultats de cette série sur un "personnage historique important" ne sont pas étonnants :

"Plus j'en apprenais sur "The Chosen", plus je voulais m'assurer qu'il soit diffusé sur les meilleures plateformes à travers le monde. Il n'est pas surprenant qu'une histoire artistiquement élaborée sur un personnage historique aussi important, différente de tout ce qui a été fait auparavant, fasse l'objet d'une forte demande."

Packer résume son choix et l’ambition qu’il a pour la série par son succès et l’envie de Lionsgate de développer la diffusion :

"L'approche en plusieurs saisons a permis à "The Chosen" d’augmenter constamment son audience et de générer un niveau d'engagement unique. Nous sommes enthousiastes devant l'opportunité d'élever cet incroyable capital à un niveau supérieur de reconnaissance et de popularité mondiales."

Avec cette collaboration, "The Chosen" devrait être diffusée en 600 langues contre 90 pour la première saison et 30 pour la deuxième. Un créateur qui n’aimait pas les productions chrétiennes Jenkins se réjouit de ce partenariat qui respectera le caractère de la série tout en lui apportant un savoir-faire dans la distribution :

"Lionsgate est parfait pour nous. Ils sont forts et expérimentés dans les domaines où nous avons des insuffisances, mais ils comprennent également ce que nous avons d'unique et le protégeront. Nous continuerons à faire ce que nous faisons le mieux, sans relâche, et ils intensifieront nos efforts grâce à leur formidable équipe de distribution."

Le créateur de la série a déclaré en décembre dernier qu’il avait toujours voulu travailler dans la production audiovisuelle, car il estimait que les chrétiens n’étaient pas bien représentés au cinéma et à la télévision, ses passions :

"Ma conviction, alors que j’étais un jeune homme qui grandissait - j'ai été éduqué dans la foi et en tant que chrétien -, était que j'aimais la télévision et les films, mais qu'il n'y avait rien qui représentait ma foi et que j'aimais autant que la télévision et les films normaux que je regardais. Si un film chrétien sortait, il n'était pas bon."

Cependant, Jenkins a eu la conviction vers 2007 que, puisque les productions chrétiennes étaient mauvaises, il devait agir :

"Je tondais la pelouse et j'ai senti que Dieu m'avait mis cela très fort sur le cœur. Parce que j'étais un peu en train de de dire du mal des films religieux."

Jenkins explique que, alors qu’il se disait qu’il ne souhaitait pas créer des œuvres sans qualité, Dieu lui a dit :

"Mon peuple aussi mérite de bonnes choses, alors pourquoi ne pas améliorer cela ?"

Jean Sarpédon


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