Des chrétiens iraniens réfugiés au Panama obtiennent un sursis de six mois
Au début de l’année, les États-Unis ont transféré plusieurs centaines de migrants vers le Panama, parmi lesquels des chrétiens iraniens ayant fui leur pays à cause de leur foi. Cette semaine, le Panama leur a accordé un délai supplémentaire de six mois pour trouver un nouveau pays d’accueil.
Le 12 février dernier, les autorités américaines ont déplacé des centaines de migrants des États-Unis vers le Panama, plus précisément au Decapolis Hotal Panama. Selon un article du New York Times publié le 18 février, plusieurs de ces réfugiés sont des chrétiens iraniens qui ont quitté leur pays en raison de leur foi.
D'après International Christian Concern (ICC), le Panama a récemment donné à certains de ces demandeurs d’asile chrétiens six mois de plus pour trouver un pays d’accueil.
Parmi ces réfugiés figure Mme Ghasemzadeh, ancienne professeure d’anglais en Iran. Convertie au christianisme dans une église clandestine, elle a fui son pays en décembre 2024 avec son frère aîné. Ensemble, ils ont traversé illégalement la frontière américaine en passant par le Mexique.
En mai dernier, l’organisation International Christian Concern (ICC) a lancé une pétition en son nom, adressée à dix pays occidentaux, dont la France, pour demander l’octroi de l’asile à la jeune femme ainsi qu’aux autres réfugiés iraniens chrétiens.
En Iran, être chrétien "dès la naissance est acceptable" a expliqué Ghasemzadeh mais les conversions de l’islam au christianisme sont très mal vues. "La police veut vous arrêter car ce n’est pas bon pour le pays", a-t-elle déclaré à l'organisation.
L’Iran est classé 9e dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2025 de l’ONG Portes Ouvertes. Les convertis d’origine musulmane "sont les plus persécutés" selon l'ONG qui précise que "les églises officielles leur étant interdites, ils se réunissent en privé en ‘églises de maisons'".
Mélanie Boukorras
