Depuis 170 ans, des pasteurs auprès des soldats de l’armée française

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L’aumônerie protestante aux armées a célébré lundi 9 décembre son 170e anniversaire lors de la traditionnelle cérémonie du ravivage de la flamme du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe. L’occasion de célébrer le service d’une soixantaine de pasteurs, qui assurent le soutien spirituel et religieux auprès des soldats de l’armée française.

Aujourd’hui, ils sont environ 60 hommes et femmes à œuvrer au sein de l’aumônerie protestante aux armées, dont la moitié à temps plein, et l’autre moitié comme réserviste. Un service spirituel et religieux assuré auprès des 200 000 soldats des différentes armées et de la gendarmerie nationale qui célèbre son 170e anniversaire.

À cette occasion, le pasteur Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France et le pasteur Etienne Waechter, aumônier en chef de l’Aumônerie protestante avait donné rendez-vous ce lundi 9 décembre pour le ravivage de la flamme du soldat inconnu. Cette cérémonie quotidienne a permis de mettre en valeur le travail de l’aumônerie en cette date symbolique.

En effet, comme l’explique, Nelly, aumônier militaire et en charge de la communication, "c'est une grande symbolique, parce que depuis cette date-là, il y a toujours eu des aumôniers auprès des troupes françaises".

Tout est parti de la volonté de Louis Vallette, pasteur de l'église des Billettes, qui voulait offrir un soutien spirituel aux soldats en pleine guerre de Crimée. À l’époque, l’empereur Napoléon III avait envoyé ses troupes au sein d’une coalition européenne s’opposer aux velléités expansionnistes russes entre 1853 et 1856.

Louis Vallette, inquiet pour le salut des soldats "s'est vraiment démené pour sensibiliser les protestants autour de lui au fait qu'il fallait envoyer des pasteurs là-bas", souligne Nelly. Et c’est le 9 décembre 1854 que le pasteur des Billettes "reçoit la lettre du ministre de la guerre de l'époque qui valide la création de l’aumônerie". Le départ de deux pasteurs est donc financé par les protestants français pour soutenir les soldats, dont de nombreux périront. Cette guerre entraînera en effet la mort de 95 000 Français dont 75 000 par maladie.

Depuis ce jour, l’aumônerie protestante aux armées s’est développée aux côtés des trois autres, les aumôneries catholique, israélite et musulmane. Elles travaillent auprès des soldats mais peuvent également soutenir les familles des militaires, particulièrement quand ces derniers sont malades ou blessés.

Jean-Benoît Harel


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