Démission de Sébastien Lecornu : le CNEF appelle à prier "pour notre pays"
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a remis ce matin sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée, a annoncé l'Élysée, plongeant un peu plus la France dans l'impasse politique. "Donne à ceux qui gouvernent [...] un esprit de service et d’engagement pour le bien de tous", avait écrit le CNEF dans une prière commune lue à la fin de l'événement Célébrations 2025.
Nommé le 9 septembre, M. Lecornu était sous le feu des critiques des opposants et de la droite après avoir dévoilé le 5 octobre une partie de son gouvernement, le troisième en un an. Il devait prononcer mardi sa déclaration de politique générale à l'Assemblée.
À 10H45, il a fait une déclaration depuis Matignon affirmant que "les conditions n'étaient plus remplies".
Le renoncement à l'article 49.3 de la Constitution, pour redonner la main au Parlement, "n'a pas permis ce choc de se dire qu'on peut faire différemment", les partis politiques "continuent d'adopter une posture comme s'ils avaient tous la majorité absolue" et la composition du gouvernement "a donné lieu au réveil de quelques appétits partisans", a affirmé le Premier ministre démissionnaire dans sa déclaration.
Dans le cadre de Célébrations 2025, un événement organisé par le Conseil National des Évangéliques de France (CNEF), qui a réuni plus de 70 000 évangéliques lors de 88 cultes en simultané dimanche 5 octobre, toutes les églises participantes ont lu une prière commune.
Dans celle-ci, plusieurs points ont été abordés dont les "nombreux conflits (qui) déchirent les nations", l'Église persécutée ainsi que le gouvernement Français.
"Nous prions pour notre pays : donne à ceux qui gouvernent, à quelque niveau que ce soit, un esprit de service et d’engagement pour le bien de tous. Donne-nous, à chacun, le désir d’apporter notre pierre dans la construction d’une société plus juste et bienveillante."
Ainsi, "La prière #Celebrations2025 prend toute sa valeur au regard de l'actualité politique en France", a déclaré Romain Choisnet, directeur de la communication du CNEF, sur X ce matin.
Mélanie Boukorras (avec AFP)
