Né à Courbevoie, Michel connait rapidement le succès à l’âge de 19 ans, avec son premier tube « Chez Laurette ». Suivront 15 années de succès populaire et de tournées.
L’
artiste Michel Delpech, interprète des incontournables chansons « Chez Laurette », « Le Loire et Cher » ou « Pour un flirt », s’est éteint hier, samedi 2 janvier 2016, à l’âge de 69 ans, des suites d’un cancer de la gorge, détecté en 2013.
Mais comme il le dira lui-même :
« La maturité est parfois longue à venir. »
Et la gloire sera accompagnée de nombreux excès, paradis artificiels, alcool, dépression et divorce, qui le conduiront dans une longue traversée du désert.
Pourtant, à l’âge de 25 ans, alors en voyage à Jérusalem avec son épouse, Michel a vécu une expérience extraordinaire :
« Devant le tombeau du Christ, je me suis agenouillé et Jésus est entré dans ma vie, dans mon cœur. C’était très doux. J’ai vraiment ressenti que je revenais vers lui. Comme des épousailles. «
« Alors que mes mains effleurent cette pierre, je suis bientôt submergé par une immense paix, un ineffable amour : je rencontre le Christ. »
Celui qui avait connu la foi dans son enfance, avait retrouvé son premier amour. Cette rencontre avec Jésus, il la gardera secrète et restera discret sur son cheminement spirituel.
Les années 80 seront marquées par un deuxième mariage. La famille recomposée de Michel compte alors 5 enfants. Le chanteur et désormais acteur, deviendra finalement de plus en plus discret dans les années 90.
Ce n’est qu’en 2014, alors qu’il lutte déjà contre un cancer, qu’il décidera de révéler son amour pour Jésus et sa passion pour la théologie à son public, dans un ouvrage intitulé « J’ai osé Dieu ».
Il déclarait alors :
« Je sais que ce langage est difficilement audible, venant d’un chanteur populaire. Un chanteur de variétés qui lit les Pères de l’Église et ceux du désert est-il crédible ? Une star qui cultive sa vie intérieure en se passionnant pour la théologie a-t-elle le droit de dire qu’il ne s’agit pas d’une toquade passagère ? Je m’y risque quand même parce que je sais que si je m’en allais sans jamais en avoir parlé, j’aurais des regrets. »
Celui qui avait une « grande envie de vivre » et qui redoutait de ne plus pouvoir chanter à nouveau, avait choisi de témoigner de son espérance malgré la maladie, comme un testament laissé à son public.
« Dieu attend toujours que nous venions à lui. Il n’est pas rancunier. Il nous reçoit même si on le fait patienter »
Découvrez son dernier clip.
H.L.