Dans une petite paroisse de l'Ohio, l'évangélisation commence par une bougie

Dans une petite paroisse de l'Ohio, l'évangélisation commence par une bougie

Entrer dans une église pour prier ou allumer une bougie, c’est un premier pas auquel des jeunes catholiques invitent des passants pour entamer une démarche spirituelle. Des jeunes catholiques abordent ainsi les gens dans 80 villes à travers le monde. Aux États-Unis, une paroisse de l’Ohio propose également cette approche.

Dans la foulée des Journées mondiales de la jeunesse à Cologne, en 2005, diverses paroisses organisent des Nightfever, mais rien à voir avec les Bee Gees ni avec John Travolta. Des paroissiens proposent aux passants d’entrer dans l’église pour allumer une bougie ou prier pour ceux qu’ils aiment. La paroisse de Lakewood a repris ce schéma sans toutefois appartenir à l’organisation, le nom qu’elle a choisi est "Light for love" (De la lumière pour l’amour).

Lina Simms est à l’origine de cette approche dans cette paroisse qui n’a pas assez de personnel pour encadrer ces événements de taille réduite par rapport aux soirées Nightfever. Tous les quatrièmes soirs du mois durant l’été, des bénévoles se tiennent dans la rue pour inviter des passants à entrer dans leur église, alors que le nombre de chrétiens est passé de 75 % à 63 % entre 2011 et 2021 selon le Pew Research Center.

Des soirées qui attirent

Ceux qui acceptent reçoivent un cierge. À l'intérieur, ils découvrent une église calme, éclairée par des bougies, et une représentation de Jésus sur l’ostensoir. Au pied de l'autel, ils peuvent allumer leurs cierges pour leurs proches et les placer parmi les cierges des autres participants. Certains s'installent sur un banc pour prier ou simplement s'asseoir dans le silence de l'église. Ce sont 100 à 130 personnes qui accueillent favorablement l’invitation chaque soir, dont une moitié qui tombent sur l’événement par hasard.

Lina Simms observe que des "gens ont simplement besoin d’une invitation et d’une main tendue pour franchir le seuil de l’église". Heather Roberts, paroissienne de Saint-James abonde en son sens et ajoute que parfois les gens s’arrêtent pour les remercier en sortant de l’église, et ajoute :

"J’ai vu des larmes couler chez ceux qui n’étaient pas allés à l’église depuis longtemps."

Jean Sarpédon

Crédit image : Shutterstock/ RAW4

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