Dana Jo : "Ma musique est un témoignage vivant de ma foi"
À l’occasion de la sortie prochaine de son nouvel EP Tout est possible, qui paraîtra en exclusivité le 17 mai sur TopMusic. Dans un entretien exclusif, l'artiste se confie sans filtre sur sa carrière et l'évolution de son art. Entre inspirations musicales, choix spirituels et parcours atypique.
TopMusic : Quels sont les trois artistes qui t’ont le plus inspirée, tant musicalement que spirituellement ?
Dana Jo : Les trois artistes chrétiens qui m'ont le plus inspirée, surtout en ce moment, sont Dena Mwana, Nathaniel Bassey et Derek Jones.
TopMusic : Qu'est-ce qui t’a poussée à consacrer entièrement ta musique à Jésus ?
Dana Jo : Quand j'ai rencontré le Seigneur Jésus, c'était comme tomber amoureuse de lui. La musique, qui occupait la première place dans ma vie, a été reléguée au second plan. J'ai même pensé à tout arrêter, car il n'y avait que Jésus qui comptait pour moi.
Mais il m'a demandé d'utiliser le talent qu'il m'a donné pour parler de lui à ceux qui ne le connaissent pas. C'est pour cela que ma musique lui est entièrement consacrée.
TopMusic : En arrivant en Alsace, tu t’es orientée vers le gospel. Est-ce que ce déménagement t’a permis de découvrir des sonorités régionales ou folkloriques ? As-tu cherché à les intégrer dans tes compositions ?
Dana Jo : Non, pas du tout ! L'Alsace ne m'a jamais inspirée musicalement. En revanche, j’ai toujours aimé la chanson française, la soul, la musique congolaise, le zouk et la pop... Ce sont ces influences que l’on retrouve dans ma musique.
TopMusic : Entre la banlieue parisienne, Le Mans et l’Alsace, quelles différences culturelles as-tu perçues ? Ce changement de cadre a-t-il influencé ton rapport à la musique, notamment aux classiques français ?
Dana Jo : Je suis née dans le 93, mais j'ai grandi au Mans avant de m'installer en Alsace à l'âge de 12 ans. J'étais encore très jeune, donc mes goûts musicaux n'ont pas vraiment été influencés par ce changement.
Les tendances arrivent juste un peu plus tard en Alsace, mais j'écoutais toujours les styles que j'aimais. J'ai chanté pendant trois ans dans un orchestre de bals populaires, avec un répertoire très varié. Cette expérience m'a permis d'explorer différents genres et d'ajouter des couleurs à ma voix.
TopMusic : Ton morceau J’ai choisi mon camp, présent sur ton maxi 4 titres, fait-il écho au choix que tu as dû faire après avoir remporté le concours Ze Rencontre en 2009 ? Entre suivre une carrière avec une major ou t’engager dans une musique ancrée dans ta foi, comment cette décision a-t-elle influencé ta vie ?
Dana Jo : Oui, c'est exactement ça ! Ce choix m'a permis de garder mon âme et de rester fidèle à l'engagement que j'avais pris avec mon Dieu. Exercer mon art sans compromis. Naturellement, on pourrait croire que c'était un coup dur pour ma carrière, mais Dieu avait déjà tout planifié.
Cette décision m'a même permis de rencontrer mon mari à l’église, qui est aujourd'hui mon producteur. Depuis, nous servons ensemble le Seigneur à travers la musique, et cela n’a pas de prix.
TopMusic : Entre ton premier single Apocalyptiquement zen en 2010 et ton premier album Unissons nos forces en 2017, ton univers musical a beaucoup évolué. Quels événements ont influencé cette transformation ?
Dana Jo : Devenir épouse et mère, ça change ton regard sur la vie. Cela m'a apporté une plus grande ouverture d'esprit et une profondeur accrue dans ma relation avec Dieu. Et comme je n’écris que ce que je vis, cette évolution se reflète naturellement dans mes textes.
TopMusic : Et depuis 2017 jusqu’à aujourd’hui, quelles transformations as-tu vécues ?
Dana Jo : Toujours la vie de famille, les différentes responsabilités, mais surtout l'action de l'Esprit de Dieu dans ma vie. C’est ce qui fait que ma musique évolue avec moi.
TopMusic : Le titre Roi des rois de ton album de 2017 a rencontré un grand succès. Peux-tu nous raconter ce qui t'a inspirée pour l’écrire ? C'est un cantique en anglais à l'origine, il me semble.
Dana Jo : Oui, c'est un cantique que ma maman nous chantait quand j'étais petite. J'ai continué à le chanter dans ma propre famille. J'ai voulu le moderniser, car je trouvais dommage que l’on ne chante plus cet hymne si puissant et entraînant.
TopMusic : Pour ton prochain EP, tu as choisi de le sortir en avant-première sur TopMusic. Pourquoi ce choix ?
Dana Jo : Je crois qu’il est important de privilégier ceux qui s’investissent pour les intérêts du Royaume. Nous vivons une époque où, en tant que chrétiens, nous devons vraiment apprendre à marcher dans l’unité et la solidarité.
TopMusic : Que peux-tu nous dévoiler sur l’univers musical ou les thématiques que tu souhaites explorer dans cet EP ?
Dana Jo : Mon EP sera vraiment orienté worship, et c’est une grande première pour moi. Mais l’inspiration ne venait que dans cette direction. Tout est possible s'adresse principalement à l'Église, mais mon cœur bat aussi pour toutes ces âmes qui vivent dans les ténèbres et qui ont besoin de l'amour de Dieu. C'est tout cela que l’on retrouvera dans ce nouveau projet.
TopMusic : Après plusieurs EP, peut-on espérer un nouvel album ?
Dana Jo : J'espère vraiment ! Mais on verra comment Dieu conduit les choses...
Propos recueillis par Petronille Perier pour TopMusic.
