« Crise prolongée de la Covid-19 » : 271,8 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire aiguë

« Ce sont vraiment des temps sans précédent. Nous sommes confrontés à la menace de famine dans de nombreux pays, tandis que le Covid-19, les conflits et les crises climatiques font monter en flèche les taux de faim dans de nombreuses régions du monde. »
Le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) des Nations Unies vient de publier un rapport sur la pandémie mondiale. Cette étude fait le point sur ce qui a été fait, mais révèle également les « besoins croissants » et ce qui reste à faire.
Le bilan est sans appel. Dans les pays dans lesquels elle travaille, le PAM estime que « 271,8 millions de personnes dans les pays sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë, ou risquent directement de le devenir ».
En cause, l’effet aggravant de la « crise prolongée de la Covid-19 » dans des pays déjà touchés par « un conflit, une récession socio-économique, des dangers naturels, le changement climatique et des ravages ».
Le directeur exécutif du PAM, David Beasley, appelle à une action collective :
« Ce sont vraiment des temps sans précédent. Nous sommes confrontés à la menace de famine dans de nombreux pays, tandis que le Covid-19, les conflits et les crises climatiques font monter en flèche les taux de faim dans de nombreuses régions du monde. Aucun pays ou acteur ne peut à lui seul résoudre tous ces problèmes. Nous ne pourrons relever ces immenses défis que si nous unissons nos forces et travaillons ensemble pour un avenir meilleur. »
Le président du conseil d’administration du PAM, l’ambassadeur allemand Ulrich Seidenberger, parle lui d’une nécessaire refonte de notre « système humanitaire et de développement ».
« En ce moment historique de crises multiples, nous devons repenser l’ensemble de notre système humanitaire et de développement. Nous devons démanteler nos silos respectifs pour mieux progresser, plutôt que de nous contenter d’améliorer la collaboration au sein des silos institutionnels existants. Les défis auxquels le monde est confronté aujourd’hui exigent des réponses intégrées au niveau mondial afin de mieux utiliser les ressources mobilisées à ce jour. Cela ne peut se faire que par une planification, un financement et une mise en œuvre conjoints des principales parties prenantes, comme celles qui participent aujourd’hui à la discussion du groupe de haut niveau. »
M.C.
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