
L'une des plus grandes "méga-églises" de Corée du Sud a confirmé vendredi le piratage de sa chaîne YouTube lors de la diffusion d'un culte pour afficher le drapeau nord-coréen. Il est resté affiché pendant une vingtaine de secondes à l'écran.
L'incident s'est produit tôt mercredi matin, lorsque la diffusion en ligne de la messe de l'église Onnuri s'est interrompue brusquement pour afficher un drapeau nord-coréen, avec en fond sonore ce qui semblait être de la musique de propagande du régime de Kim Jong Un.
Le drapeau est resté affiché pendant une vingtaine de secondes à l'écran, a indiqué à l'AFP un responsable de l'église, ajoutant que l'incident avait été signalé à la police.
"Au cours du service religieux du 18 juin, une vidéo inattendue a été diffusée à la suite d'un piratage informatique", a déclaré Onnuri dans un communiqué séparé.
L'Agence coréenne de l'Internet et de la Sécurité (KISA) a déclaré à l'AFP qu'elle " examinait l'affaire".
Une autre église évangélique de Séoul, Naesoo-Dong, a déclaré à l'AFP avoir été victime d'un piratage similaire lors de son culte sur YouTube, tôt mercredi matin également.
Une vidéo "inappropriée" a été affichée pendant une cinquantaine de secondes au cours du culte en raison d'un "piratage externe", a déclaré à l'AFP le pasteur Oh Shin-young, ajoutant que la séquence n'avait pas de lien apparent avec la Corée du Nord.
La Corée du Sud, largement reconnue comme l'un des pays les plus connectés au monde, est depuis longtemps la cible de cyberpiratages de la part de la Corée du Nord, qui a été accusée de plusieurs attaques majeures dans le passé.
En mai 2024, la police de Séoul avait annoncé que des hackers nord-coréens avaient piraté des données financières sensibles de particuliers sud-coréens sur le réseau informatique d'un tribunal sud-coréen pendant deux ans.
Trois mois plus tôt, l'agence d'espionnage de la Corée du Sud avait affirmé que des espions nord-coréens utilisaient le réseau social LinkedIn pour se faire passer pour des recruteurs et attirer des Sud-Coréens travaillant dans des entreprises de défense.
L'objectif final aurait été l'accès à des informations sur la technologie de ces entreprises.
La Rédaction (avec AFP)