Corée du Nord : le fils d’un missionnaire sud-coréen demande la libération de son père
En 2014, un missionnaire sud-coréen a été arrêté en Corée du Nord accusé d'avoir volé des secrets d’Etat pour la Corée du Sud. Cette semaine, son fils va se rendre à la 55e session ordinaire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pour demander la libération de son père.
Jin Young, le fils de Choe Chun-gil, un missionnaire enlevé en Corée du Nord en 2014, se rendra cette semaine à la cinquante-cinquième session ordinaire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, qui se tiendra du 26 février au 5 avril 2024, selon Premier Christian. Sa visite a pour objectif de demander la libération de son père et d’alerter sur les enlèvements qui sévissent en Corée du Nord.
Choe Chun-gil a été arrêté avec six autres personnes, dont un ancien pasteur et missionnaire presbytérien, Kim Kuk-gi, qui ferait lui aussi partie des personnes détenues. Selon les autorités nord-coréennes, les deux chrétiens auraient "avoué" être des espions pour la Corée du Sud et avoir volé des secrets d’Etat.
Le jeune homme de 34 ans devrait rencontrer Elizabeth Salmon, la rapporteuse spéciale de l'ONU pour les droits de l'homme en Corée du Nord ansi que Julie Turner, la représentante spéciale des États-Unis pour les droits de l'homme en Corée du Nord et enfin Lee Shin-hw, l'ambassadeur de Corée du Sud pour la coopération internationale en matière de droits de l'homme avec la Corée du Nord.
Le ministère de l’unification de la Corée du Sud a déclaré souhaiter une "coopération internationale" avec les Etats-Unis, le Japon ou encore le Canada pour régler le problème des enlèvements en Corée du Nord.
"Nous ferons de notre mieux pour élargir la coopération internationale, car c'est crucial pour résoudre le problème des personnes enlevées, détenues et des prisonniers de guerre".
La Corée du Nord, classée 1er dans l’Index Mondial de persécution des chrétiens 2024 de l’ONG Portes Ouvertes, est le pays où "il est le plus difficile de vivre en tant que chrétien". L’organisation précise qu’au cours de l’année dernière, le pays a renforcé sa frontière avec la Chine, rendant "la fuite des Nord-Coréens de plus en plus difficile".
Mélanie Boukorras
