Lors de la 53ème session du Conseil des Droits de l’Homme, un rapport de l’expert indépendant sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre provoque de vives réactions.
Ce rapport examine particulièrement la question de la lutte contre la violence et la discrimination en raison de l’orientation sexuelle et l’identité de genre à la lumière de la liberté de conscience et de religion.
Rendu public le 15 juin et présenté officiellement aux Etat-Membres le 21 juin, le rapport propose de limiter, fragiliser voire même réduire la liberté de pensée, de conscience et de religion.
A la sortie de ce rapport, le CNEF, l’Alliance évangélique mondiale et l’Alliance évangélique européenne ont immédiatement réagi et fait part de leur vive inquiétude au sujet de ce texte. Ces organisations sont particulièrement inquiètes à propos de trois points :
"- La mise en danger du principe de la libre organisation des cultes ou de l’autonomie des organisations religieuses, notamment en matière de choix des personnels, de l’exercice de l’objection de conscience et de la liberté d’éducation
- L’appel à l’ingérence des États dans l’autonomie doctrinale des religions en particulier autour de la notion de péché
- L’interprétation incorrecte du principe de non-discrimination demandé aux organisations religieuses."
Les trois organisations ont publiquement, lors de rendez-vous avec le rapporteur ou avec le Conseiller pour les affaires religieuses du gouvernement français, fait part de leurs vives inquiétudes.
Si ce rapport n’a juridiquement aucune valeur contraignante pour les Etats-Membres, son approbation pendant par le Conseil serait évidemment un mauvais signal pour le respect des libertés fondamentales.
La Rédaction
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