Congrès pro-IVG : « Interrompre une grossesse c’est interrompre une vie humaine » selon un éminent obstétricien
Lors du 1er colloque « Droits et Santé des femmes » organisé dans le cadre de la Journée mondiale pour le droit à l’avortement, une question a été posée au professeur Israel Nisand. « En tant que médecin, pouvez-vous me dire à partir de quand réellement les foetus commencent à vivre ? »
La réponse de cet éminent professeur d’université, gynécologue obstétricien français a fait l’effet d’un coup de pied dans la fourmilière pro-choix : « Dès la première cellule, c’est un être humain, ça n’est pas un castor... c’est un être humain, mais il n’a pas tous les droits de la personne ». Un être humain, dépossédé de ses droits, qu’est-ce que c’est au juste ? En 40 ans d’avortement, il manque 6 millions de français en France. Chaque année dans le monde, 50 millions d’enfants à naître sont erradiqués au nom de la liberté de leur mère - autant dire que chaque année, on rayerait de la carte un pays comme la France.
L’IVG s’invitait déjà dans la campagne présidentielle aux USA : après une vidéo devenue virale, il est apparu que 95% des avortements effectués dans le second trimestre de grossesse auraient lieu par démembrement. Une pratique innommable qu’un sénateur tente de faire abolir au nom de la douleur du foetus. Un seul des deux candidats à la présidentielle américaine évoque ce point dans son programme. La candidate Clinton, comme tout le monde d’ailleurs, s’en moque. Ce ne sont que des agglomérats de cellules et de tissus après tout et bannir l’avortement par démembrement serait « un grand pas en arrière », affirme le gouverneur démocrate de Pennsylvanie…
Pendant ce temps en France, le gouvernement veut sanctionner les sites internet qui informent sur l’IVG et qu’on accuse de « tromper en divulguant des informations biaisées sur l’avortement », dixit Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des Femmes. Biaisées ? En fait les sites dans le colimateur de l’état sont IVG.net ou SOSbebe.com. Portés par des lobbys vraisemblablement catholiques, ils s’invitent dans l’élection présidentielle française en informant et en suscitant la réflexion, contrairement au site officiel du gouvernement qui lui... pousse au crime.
« Interrompre une grossesse, c’est interrompre une vie humaine », rappelle Israel Nisand. Mais pour la Loi française au contraire, ce n’est qu’une fois que l’enfant est né parce qu’on peut le voir et lui donner un nom, qu’il a le droit de vivre.
Angélique Azélia SIAR