Beaucoup de femmes sont confrontées à cette souffrance.
Certaines sont mariées et tentent par tous les moyens de gagner l’amour d’un mari indifférent. D’autres sont célibataires et se sentent transparents aux yeux de beaucoup d’hommes. Bien des femmes se protègent en érigeant un mur autour de leur cœur, afin de faire face au mensonge destructeur qui leur fait croire qu’elles sont peu attirantes ou désirables. Elles se protègent derrière une carrière « prenante », le perfectionnisme ou l’apitoiement.
L’histoire de Léa: un message particulier pour les femmes
Dans la Bible, Léa a trouvé la satisfaction quand elle s’est mise à la chercher en Dieu et non plus en Jacob, son mari. Plus âgée et moins gâtée que Rachel, sa sœur, Léa avait été imposée à Jacob par leur père, Laban. Elle fut sa première épouse, mais pas son premier amour. Jacob était tombé amoureux de Rachel dès le premier regard, mais il n’a jamais prêté attention à Léa. Chaque femme a le profond désir d’être aimée, de se sentir belle aux yeux de son mari, en sécurité et respectée. Mais Léa se sentait laide et indésirable.
Attirer le regard de Dieu
Au cœur de la souffrance, une lueur d’espoir naquit et remplit Léa d’une conscience nouvelle de sa valeur. La bible dit: «L’éternel vit que Léa n’était pas aimée et il la rendit féconde, tandis que Rachel était stérile» (gen. 29, 31). c’est peut-être l’une des plus grandes ironies des récits bibliques. Dans une culture où la maternité était le signe le plus distinctif de l’approbation divine, Léa avait tout à coup le dessus.
Dieu a toujours eu une attention particulière pour les mal-aimés, ceux qu’on néglige. c’est eux qu’il choisit. Comme pour illustrer cette vérité, la Bible révèle que c’est de la tribu de Juda (le quatrième fils de Jacob et de Léa) qu’est issu un descendant nommé Jésus de Nazareth.
Accepter l’amour de Dieu
À chaque nouvel enfant qui lui était donné, Léa progressait dans son cheminement de femme qui apprend à accepter l’amour de Dieu. Elle passait peu à peu de la souffrance à la louange.
Son premier fils fut appelé Ruben («le Seigneur voit»), sous-entendu «son humiliation». Léa n’était pas la première dans le cœur de son mari, mais elle espérait que la venue de Ruben lui apporterait sa faveur. Son deuxième fils fut prénommé Siméon («le Seigneur entend») et le troisième Lévi («attaché à»). En effet, elle aspirait à l’intimité et avait soif de s’attacher émotionnellement. Ce besoin allait bientôt être rempli d’une façon surprenante. Même si l’affection de Jacob n’avait pas beaucoup évolué, quelque chose était en train de changer en Léa. Elle appela son dernier fils Juda («louange»).
Le cheminement de Léa révèle qu’une femme doit apprendre à se laisser aimer par Dieu. La manière de penser de Léa changea entièrement. Elle passa de la pensée: «Je ne suis pas aimée» à «Dieu me trouve belle». Au lieu de se focaliser sur ce qui lui manquait dans la vie, elle s’est concentrée sur ce qu’elle possédait en Dieu. Quand une femme bâtit sa vie sur un homme, elle ne peut éviter la déception et la tristesse. Mais quand elle apprend à donner son coeur entièrement à Dieu, elle commence une vie de pleine satisfaction.
Nina Charles
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Article initialement publié en mars 2021.