Comment l’amitié véritable peut vous transformer

Après un repas d’étudiants, nous nous sommes retrouvés à côté d’une fontaine et avons parlé de nos parcours communs. Nous avons remarqué que parmi les nombreux étudiants blancs nous étions toutes deux multi-raciales.

J’ai rencontré ce jour-là une de mes meilleures amies.Poursuivant nos échanges nous avons découvert que nous faisions toutes les deux du théâtre et même que nous avions parfois joué les mêmes rôles. Nous aimions les livres, la beauté et participions aux même activités. Nous étions également toutes les deux des chrétiennes convaincues. Au milieu de toutes ces passions partagées, j’ai rencontré ce jour-là une de mes meilleures amies.

Dans son livre « Les 4 amours », C.S. Lewis définit l’amitié comme le moment où deux personnes partagent un même amour. Avec le temps cette connexion instantanée évolue vers quelque chose de plus. Une amitié basée sur des intérêts mutuels est une opportunité d’aiguiser les intérêts de l’autre. Vous pouvez croître et évoluer grâce à l’autre personne.

Cette capacité de l’amitié à nous transformer en fait une part significative de notre vie en tant que chrétien. Dieu utilise l’amitié non seulement pour nous changer mais également pour nous rendre comme lui. En tant que chrétien nous sommes appelés à aimer notre prochain. Dans l’amitié, le fait de « devoir aimer son prochain » devient bien plus qu’un concept. C’est demeurer aux côtés d’un ami lorsqu’il est déprimé suite à une rupture ou qu’il est dans la joie d’avoir obtenu un nouveau travail.

Quand des amis partagent un désir profond de devenir comme Christ, alors ces amitiés transforment et raniment notre vertu. Je suis davantage comme Dieu grâce à cette amie trouvée au collège il y a 10 ans. C’est pour cela que beaucoup d’églises mettent l’accent sur les petits groupes. Ces structures, maintenant courantes dans les milieux chrétiens, bâtissent des relations entre les membres et produisent un cadre efficace pour la vie de disciple.

Je reconnais que dans ma vie, la vertu chrétienne est davantage vivante grâce à l’encouragement de mes amis. Quelques-unes de ces amitiés furent trouvées dans des petits groupes... mais beaucoup ne le furent pas. Même si les églises investissent beaucoup dans ces petits groupes ils ne sont jamais une finalité en eux-mêmes. L’objectif de ces petits groupes est de permettre l’amitié et une communauté vivante qui conduit à la ressemblance de Christ. Cet objectif peut être atteint dans et en dehors de l’église locale. Les petits groupes ne nous transforment pas mais la poursuite de l’amitié si.

C’est l’amitié et non la structure qui transforme les gens.

Je le reconnais, parfois les groupes d’églises n’arrivent pas à rassembler les gens autour d’intérêts communs, ce qui constitue pourtant la base de l’amitié. Cela peut ressembler parfois à de « l’amitié forcée » pour la cause de la croissance spirituelle. Dans ce cas, lorsque l’amitié n’est pas naturelle c’est important de se rappeler aussi que le fait d’être chrétien et d’aller dans la même église locale est un intérêt commun sur lequel nous pouvons bâtir une relation.

L’amitié peut naitre et se développer dans beaucoup d’autres contextes que les groupes d’églises, ce peut être dans un contexte de famille, de travail ou encore dans des rassemblements de personnes qui ne sont pas connectés à une église en particulier, ... Tous ces contextes ne sont pas moins saints que l’église, ni moins capables de susciter de véritables amitiés qui nous apprendront la patience, l’amour et nous renouvellerons en Christ.

Je vous ai appelés amis.

Jésus a dit à ses disciples en Jean 15 : « Je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père. » Cette proximité et cette amitié avec Christ ont transformé un groupe d’hommes ordinaires en un groupe de personnes qui a changé le monde (NDLR : avec l’aide du Saint-Esprit bien sur). En tant que chrétiens, imitateurs de Christ avec la puissance du Saint-Esprit, nous sommes aussi transformés par nos amitiés chrétiennes.

Leilani Mueller

Source : Christianity Today