Comment Annahita, femme battue en Iran, a conduit plus de 1500 musulmans à Jésus ?

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« Pourrais-je vraiment faire confiance à Dieu comme elle l’a fait ? Est-ce que je pourrais espérer trouver le genre de paix qui vivait en elle ? » 

La vie d’Annahita Parsan est une de ces histoires qui vous plongent « dans le coeur du Dieu qui sauve ». Tant de circonstances impensables et de chemins inespérés ont conduit cette femme exceptionnelle à travers deux continents. De la violence extrême de son mari sous le régime islamique d’Iran à son ministère en Suède, nous vous retraçons ici les étapes qui ont mené Annahita de l' »obscurité », à sa vie en Jésus.

« J’espère que les gens qui ont perdu la foi, entendront peut-être mon histoire et seront inspirés à revenir. »

Annahita a grandi à Ispahan dans une famille musulmane. En Iran, en tant que femme, l’avenir qui lui est réservé est sombre. Sa grand-mère lui disait d’ailleurs quand elle était enfant :

« Annahita, je suis inquiète pour toi. Je crains que ma mauvais vie se répète pour toi. »

Et si, malgré son jeune âge, elle sait que sa grand-mère a raison, la jeune Annahita ne peut pas s’imaginer les horreurs qu’elle va subir.

À 16 ans, elle se marie. Un fils naîtra de cette union, Daniel. Son époux est bon avec elle, bien que la révolution islamique et l’arrivée au pouvoir de l’Ayatollah Khomeiny fassent évoluer le pays. Mais deux ans plus tard, son mari meurt subitement dans un accident de voiture. Comme la loi l’exige, elle doit confier son fils Daniel à son beau-père. Elle va se battre pendant 2 mois contre le système, mais elle arrive à récupérer la garde de son fils.

« Après deux ans, j’ai décidé de me remarier. Sa situation était comme la mienne ; sa femme était morte. Mais très vite, il a commencé à battre très durement mon fils ... J’étais à nouveau enceinte et il était impossible pour moi de divorcer. »

Vient ensuite la guerre contre l’Irak. En plein hiver 1984, elle fuit avec sa famille vers la Turquie par les montagnes enneigées. Sans papiers d’identités, ils sont immédiatement envoyés dans la prison d’Agri pour entrée illégale dans le pays. Ils y seront détenus un mois. Toute la famille s’installe ensuite à Istanbul pour économiser et fuir au Danemark.

La violence de son mari continue. Elle évoque les coups de pelle. Son corps porte alors la trace de cette violence. Sa fille Roksana raconte un épisode de son enfance qui révèle la réalité quotidienne. Annahita avait fait des cookies pour les enfants. Ils étaient heureux et ont commencé à en redemander.

« Et il est venu avec un couteau, l’a mis sur ma gorge, et il a dit, ‘demande encore des cookies’. »

Pour Roksana, sa mère « s’efforçait de survivre » pour eux, pour améliorer leur vie.

Après la Turquie, la famille part s’installer au Danemark.

« Vers le premier ou le deuxième mois, une femme est venue à la porte pour parler de Dieu. Mais ça ne m’intéressait pas. J’étais tellement en colère, j’étais tellement malheureuse. Mais elle est revenue le lendemain avec une petite Bible, alors cette fois j’ai demandé à Jésus de m’aider. »

Annahita décide de cacher cette Bible. En secret de son mari, elle commence à la lire. Pour la première fois de son existence, elle découvre la paix et la sérénité.

« C’était magique ! »

Elle est alors envahie de questions :

« Tout ce que j’avais appris sur le fait de servir Dieu dans la mosquée avait toujours consisté à servir les mollahs, et ces hommes étaient cruels et on ne pouvait leur faire confiance. Pourrais-je vraiment faire confiance à Dieu comme elle l’a fait ? Est-ce que je pourrais espérer trouver le genre de paix qui vivait en elle ? Après tant d’années d’abandon envers Dieu, se pourrait-il qu’il ne m’ait pas abandonnée ? »

À noël 1989, elle subit une énième violence extrême de son mari. Probablement l’attaque de trop. Annahita tente de se suicider avec des médicaments. Elle se réveillera à l’hôpital :

« J’avais trop peur de rentrer chez moi et la police est venue à l’hôpital pour me parler. Beaucoup de gens m’ont aidé à trouver un endroit sûr où vivre et je savais que c’était Jésus. »

Mais ce n’est pas encore la fin du cauchemar pour elle. Les policiers lui apprennent que son mari prévoit de kidnapper ses enfants et de les envoyer en Iran.

« Et bientôt, la police m’a appelé pour m’annoncer qu’elle avait découvert un complot dans lequel mon mari violent avait prévu de kidnapper les enfants en Iran. Après cela, nous avons déménagé en Suède et le policier m’a dit que j’avais un ange sur l’épaule. »

Annahita divorce, s’installe en Suède et prend une décision :

« À partir de maintenant, nous sommes des chrétiens. »

Elle se fait baptiser 2 ans plus tard. En 2006, elle survit miraculeusement à un accident de voiture. C’est là qu’elle décide de donner un autre sens à sa vie. Annahita veut désormais se consacrer aux musulmans. Elle s’engage dans 5 années d’études qui lui permettront de commencer son ministère dans l’église de Suède.

« Je travaille spécifiquement avec la communauté musulmane, beaucoup ne parlent que le farsi. Parfois, ils viennent à l’église parce qu’ils sont curieux. Parfois, ce sont des demandeurs d’asile et parfois, ce sont juste des touristes venus d’Iran ou d’Afghanistan, alors ils se font baptiser en secret, puis ils rentrent chez eux. »

Depuis le début de son ministère, plus de 1500 musulmans se sont tournés vers Jésus. Elle dirige 2 églises et enseignent les autres à approcher les musulmans. Pour elle, il s’agit de l’accomplissement de la prophétie de Jérémie , « Mais dans la suite des temps, je ramènerai les captifs d’Elam, Dit l’Eternel. »

« C’est à propos d’Elam et Elam est un Persan. Et quand j’ai lu cela, j’ai su que c’est à propos de nous. C’est à propos de toute leur vie et c’est incroyable. Dieu a dit à Jérémie à ce moment-là, et cela se produit maintenant. »

La vie en Suède reste dangereuse pour Annahita. Elle reçoit des menaces de la part des islamistes radicalisés en Suède et même de sa propre famille éloignée :

« J’ai au moins deux ou trois fois par an de sérieuses menaces, une attaque au couteau ou à la bombe. J’ai un officier de police attaché à mon dossier que je peux toujours appeler et la sécurité est assurée pendant nos services. J’ai des menaces de la part de membres de ma famille éloignée. Mais pour moi, ce que je fais en vaut la peine. »

M.C.


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