Comment aider un ami luttant avec l’anxiété ou la dépression ?

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Imaginez cela. Vous tombez dans l’escalier et vous vous cassez un os. Vous appelez les urgences pour être transporté. Une fois arrivé, on vous dit que ce n’est pas si grave, que les antalgiques ne sont pas nécessaires, parce que vous avez simplement besoin d’arrêter de penser à la douleur. Au lieu d’être consolé, vos proches vous demandent par ailleurs d’arrêter d’en faire tout un drame. Ce scénario injuste est malheureusement celui trop souvent vécu par les personnes souffrant de difficultés psychiques, émotionnelles ou cognitives. Si une personne demande de l’aide pour un trouble de l’anxiété ou une dépression, on a souvent tendance à réfléchir à deux fois avant d’admettre cette difficulté. On cherche à trouver une autre raison. L’auteur de cet article, Rachel Moreland, a vécu cette stigmatisation et souhaite aujourd’hui proposer des pistes d’accompagnement pour nos proches en proie à des luttes psychiques ou émotionnelles.

Au cours de ma deuxième année d’université, je me suis rendue aux urgences pour des difficultés respiratoires, des douleurs thoraciques et de la tachycardie. Je ne savais pas à ce moment-là que je faisais une crise de panique. Après une série de tests, le médecin s’est approché de moi avec condescendance. Je n’avais aucun problème, je devais seulement faire de mon mieux pour gérer mes émotions comme une grande fille. J’étais humiliée.

Cette première expérience de stigmatisation dans le système de santé était extrême et douloureuse. Mais, je savais que je n’étais pas seule et que beaucoup de personnes souffrant d’anxiété et de dépression subissaient les mêmes incompréhensions du personnel médical.

La façon d’envisager la santé mentale dans notre société est sans doute la source de ces difficultés. Nous avons tendance à mettre en cause la volonté de la personne alors qu’il peut s’agir d’un déséquilibre chimique ou d’une composante naturelle que la personne ne peut contrôler par sa seule volonté.

Alors, que pouvons-nous faire pour inverser cette stigmatisation ?

La National Alliance on Mental Illness estime qu’aux Etats-Unis, une personne sur cinq éprouve des problèmes de santé mentale. Compte tenu de cette statistique stupéfiante, il est temps que nos esprits et nos attitudes connaissent un changement radical.

Nous pourrions essayer de comprendre la nature des défis que certains de nos frères et sœurs dans l’Église doivent relever au quotidien. La santé mentale est parfois une idée insaisissable. Elle consiste à mesurer des facteurs invisibles tels que les émotions, le bien-être psychologique et social. L’état de notre santé mentale peut être affectée par le stress, l’environnement, l’âge et d’autres facteurs. Elle affecte la façon dont nous pensons, sentons et agissons.

La santé mentale et la santé physique sont étroitement corrélées. Une mauvaise santé physique peut conduire à un risque accru de développer des problèmes de santé mentale. De même, quand la santé mentale se détériore, cela peut avoir un impact sur le bien-être physique.

Or, certains facteurs extérieurs peuvent avoir un impact significatif sur la santé mentale.

  • Le fait de se sentir aimé par exemple, ou le sentiment d’appartenance à une famille ou à un groupe, peut avoir un impact significatif sur les personnes souffrant d’anxiété et de dépression.
  • Mettre fin à la stigmatisation est urgent. Adopter une attitude bienveillante et une écoute attentive peut apporter un soutien non négligeable.
  • Reconnaître les difficultés sans les réduire, et aider nos proches à trouver un soutien ou un traitement leur permettra de trouver du repos.
  • Le changement sociétal est également urgent. Nous devons changer nos « étiquettes ». Depuis des générations la santé mentale est considérée avec mépris. Les personnes souffrant d’anxiété ou de dépression sont jugées « instables ». Il est temps de sortir de ces préjugés.

« Mes larmes sont ma nourriture jour et nuit, pendant qu’on me dit sans cesse : Où est ton Dieu ? »
Psaumes 42:4

Soyons de ceux qui accompagnent et qui bénissent et non de ceux qui accusent et portent un jugement.

La rédaction

Source : Relevant Magazine


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