Vendredi 22 et samedi 23 septembre se déroulait à la mairie de Paris un grand colloque consacré aux 500 ans de la Réformation. Celui-ci était organisé par la Fédération Protestante de France sous la direction de Patrick Cabanel (directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes, titulaire de la chaire « Histoire et sociologie du protestantisme »).
Le colloque a débuté le vendredi après midi par une succession de trois séances thématiques. La première séance était consacrée à la figure de Luther, la deuxième séance présentait un échantillon de la diversité des réformes (anabaptistes, calviniste, zwinglienne et britannique), tandis que la troisième séance, qui était en fait une table-ronde, s’est penchée sur le rapport des autres confessions religieuses au protestantisme. Pour cette dernière séance, il n’y avait plus de protestants sur scène, mais des représentants d’autres confessions (un catholique, un orthodoxe, une juive et un musulman), la discussion étant animée par Isabelle de Gaulmyn, journaliste à La Croix.
Après cette après-midi studieuse, la soirée a été marquée par l’arrivée du président de la République et une série de discours : Anne Hidalgo (Maire de Paris), François Clavairoly (Président de la Fédération Protestante) et enfin Emmanuel Macron.
Les différents intervenants ont souligné le rôle tenu par le protestantisme dans la construction de notre République et le président a invité les protestant à participer aux prochains débats éthiques qui auront lieu durant son mandat. Il a par ailleurs insisté sur son attachement à la laïcité telle qu’elle est définie par la loi de 1905, rappelant que cette laïcité était respectueuse de chacun et n’avait pas pour but de mettre les croyants à l’écart de la société et des débats publics.
La journée s’est finalement achevée sur un buffet convivial accompagné d’un concert. Le lendemain le colloque a repris avec une série d’interventions autour des arts et de la culture, puis du rapport entre protestantisme et modernité et enfin des différents engagements protestants.
Un des grands défis de ce colloque était de réunir les différentes familles du protestantisme, dont la cohabitation au sein d’institutions communes est parfois compliquée. On peut cependant dire que, pour ces deux jours, le défi a été relevé avec succès, puisque la diversité protestante était bien représentée, aussi bien dans le comité organisateur, que parmi les intervenants ou le public, et même dans les discours des autorités officielles qui, aux côtés de la Fédération Protestante de France (FPF), n’ont pas manqué de signaler l’existence du Conseil National des Evangéliques de France (CNEF).