Cinq chrétiens célèbres qui ont lutté avec le doute

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Quelle que soit la force de notre foi, nous pouvons tous expérimenter le doute un jour ou l’autre.

Sarah a douté de la promesse, Joseph a douté face à grossesse de Marie, David a douté, Jérémie a douté... Douter n’est pas une faute. Plus encore le doute peut nous amener à approfondir notre relation avec Dieu et peut même renforcer notre foi. Car quand l’action de Dieu dans notre vie surpasse le doute, la foi est puissamment renforcée et notre intimité avec Dieu grandit.

Les personnages bibliques et les chrétiens d’aujourd’hui ne sont pas les seuls à avoir douté un jour. Certains penseurs, dirigeants et ministres chrétiens éminents ont révélé leur doute et leur quête de Dieu au travers de leurs écrits. Le Magazine Relevant a récemment fait le recension de plusieurs. Nous vous proposons d’en découvrir cinq.

Charles Spurgeon

Il est l’un des plus grands prédicateurs de l’histoire. Dans son sermon intitulé « Désir de l’âme dans les ténèbres spirituelles », il déclarait :

« Je pense que lorsqu’un homme dit : ‘Je ne doute jamais’, il est temps pour nous de douter de lui, il est bien temps pour nous de commencer à dire : ‘Ah, pauvre âme, je crains que vous ne soyez pas du tout sur la route, car si vous l’étiez, vous verriez tant de choses en vous et tant de gloire en Christ plus que vous ne le méritez, pour que vous soyez tellement honteux de vous-même que vous diriez : ‘C’est trop beau pour être vrai’. »

Dans un autre sermon Spurgeon expliquait que même les plus forts des croyants pouvaient faire face à des périodes de dépression, être dépouillés de la joie apportée par la foi. Il concluait ainsi :

« Confiez le fardeau du présent, ainsi que le péché du passé et la crainte du futur, au Seigneur qui n’abandonne pas ses saints. »

CS Lewis

Il est l’un des auteurs et des penseurs les plus appréciés du christianisme moderne, mais ce grand défenseur de la foi a également connu la doute.

« J’ai découvert que rien n’est plus dangereux pour sa propre foi que le travail d’un apologète. »

Lewis a d’ailleurs mis en garde ses lecteurs contre les dangers d’une approche trop intellectuelle de la foi au détriment de la spiritualité.

« La foi, dans le sens où je parle ici, c’est l’art de conserver les choses que votre raison a acceptées une fois, malgré vos humeurs changeantes… C’est pourquoi la foi est une vertu si nécessaire. »

Martin Luther

On se souvient parfois de ce réformateur et père du protestantisme pour son histoire controversée. Le doute a aussi été un élément marquant de sa vie. Martin Luther ne doutait pas de l’existence de Dieu mais de son caractère. La notion de la grâce était très importante pour Luther qui craignait que son péché ne le sépare de Dieu. Il connut de longues périodes d’abattement.

« Pendant plus d’une semaine, j’ai été proche des portes de la mort et de l’enfer. J’ai tremblé dans tous mes membres. Christ était complètement perdu. J’étais secoué par le désespoir et le blasphème de Dieu. »

Mère Teresa

On la connait pour son service désintéressé et son travail sans relâche effectué au sein des bidonvilles de Calcutta. Les médias et les chrétiens voyaient en elle une femme forte à la foi inébranlable, mais lorsque ses lettres ont été éditées après sa mort, une autre facette de Mère Teresa a été révélée. Elle évoque dans ses écrits une « nuit profonde ».

« J’éprouve que Dieu n’est pas Dieu, qu’il n’existe pas vraiment. C’est en moi de terribles ténèbres. Comme si tout était mort, en moi, car tout est glacial. »

Mais, même si elle a connu des chapitres de solitude et des sentiments d’isolement vis-à-vis de Dieu, son dévouement à son appel n’a jamais faibli et aujourd’hui, on se souvient de son amour pour les pauvres et de sa fidélité au commandement du Christ de prendre soin d’eux.

Jean Calvin

Ce réformateur a rédigé un grand nombre d’ouvrages de référence pour les protestants. Et pour Calvin, le doute ne devrait pas être une crainte des chrétiens, mais plutôt une chose à laquelle nous devrions nous attendre, et ne pas être étonnés quand il se glisse dans nos vies.

« Sûrement, pendant que nous enseignons que la foi doit être certaine et assurée, nous ne pouvons imaginer aucune certitude qui ne soit teintée de doute, ni une assurance qui ne soit assaillie par aucune angoisse. »

Calvin avait compris que le doute faisait partie de l’expérience de la foi, car la nature humaine elle-même trouve des idées sur Dieu et sa bonté si éloignées de ce que nous pouvons comprendre.

La rédaction


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