Chercher à vivre les valeurs du christianisme sans le Christ, c’est faire goûter les fruits d’une corbeille vide
Chercher à vivre les valeurs du christianisme sans le Christ, c’est comme chercher à faire goûter des fruits frais dans une belle corbeille vide !
Bien plus que les valeurs de l’Évangile, c’est l’amour de l’Évangile, qu’il faut transmettre ; bien plus que transmettre les valeurs du christianisme, il s’agit de transmettre l’amour du Christ. Alors naturellement chacun vivra dans le respect des valeurs qui honorent le Christ dont la vie nous enseigne le véritable amour…
Il me semble que trop souvent on parle des valeurs du christianisme comme d’une magnifique corbeille à fruits. Chacun prend soin de les décrire, de les décliner dans de longues litanies, de les revendiquer, de les imposer. Mais au fond, aussi belle que soit la corbeille, qu’elle soit en cristal, en porcelaine, en bois, qu’elle soit tressée ou sculptée dans la masse, l’important n’est même pas sa vocation, celle de porter des fruits. On pourrait l’affecter à tout autre chose, depuis les plus nobles jusqu’aux plus vils. On pourrait y déposer des lingots d’or ou en faire usage de poubelles.
Trop souvent les valeurs sont utilisées un peu comme une corbeille, dont on oublierait qu’elle est disposée sur la table, qu’elle est offerte au regard, pour mettre en valeur les fruits succulents qui vont nourrir ceux à qui ils sont destinés. Alors n’oublions pas que défendre des valeurs c’est s’attacher au contenu qu’elle renferme ; et bien plus qu’un contenu, les valeurs du christianisme, les valeurs de l’Évangile, contiennent la Vie.
Christ est le chemin la vérité et la vie
Oui Christ est le chemin la vérité et la vie, et c’est donc bien de lui qu’il s’agit quand je parle de vivre les valeurs de l’Évangile. Si je ne découvre pas ou si je ne fais pas découvrir le Christ, alors les valeurs que je défends ne représentent rien, ou en tout cas peuvent même être utilisées par l’autre, à sa guise ; elles peuvent être tronquées, déformées, récupérées.
Ainsi, parler de liberté, d’égalité, de fraternité, c’est bien promouvoir des valeurs. Mais si ces valeurs sont celles de l’Évangile alors il est indispensable de les éclairer du contenu de l’Évangile.
Lorsque l’on s’arrête sur l’hymne à l’amour dans le 13e chapitre du Premier Livre des Corinthiens, on comprend aisément qu’on peut parler des valeurs de l’amour et se méprendre totalement sur ce qu’est le véritable amour.
Si je faisais une petite enquête, un petit sondage (c’est au goût du jour), alors vite je mesurerais l’écart qu’il y a entre les valeurs de l’amour selon le monde, et celles de l’amour selon Dieu. C’est ainsi, au nom de l’amour d’une cause, d’un enfant, d’une nation, que l’on peut tyranniser, abuser, blesser, posséder, s’accaparer…
Je ne peux promouvoir les valeurs de l’amour sans parler du Dieu d’amour, sans vivre pleinement cette parole incarnée par le Christ.
Jésus nous dira dans Jean 13:17 :
« Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les fassiez. »