Chantier de Notre-Dame : la Cour des comptes salue un budget "rigoureusement respecté"

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Le chantier de restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris a été une "réussite" avec un budget et des délais "rigoureusement respectés", a indiqué mercredi la Cour des comptes en présentant son troisième et dernier rapport sur le contrôle des travaux.

"Pas de surcoût", "un budget et un calendrier rigoureusement respectés", et une "bonne coordination des différents acteurs", c'est "une réussite", a salué Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes lors d'une conférence de presse.

Selon le rapport de la Cour, "le budget de la phase de restauration s'est établi à 552 millions d'euros, un montant qui faisait suite à un budget de 165 millions d'euros pour la phase de sécurisation et de consolidation" de l'édifice, victime d'un incendie dévastateur le 15 avril 2019.

Ce chantier titanesque de plus de cinq ans a été financé grâce à "843 millions d'euros de dons en provenance du monde entier", détaille-t-il.    

Sur les 165 millions prévus pour la sécurisation et la consolidation, seuls 151 millions ont été utilisés. Il reste donc un solde de 140 millions d'euros qui servira à financer "des travaux visant à traiter des pathologies antérieures à l'incendie, et à assurer la restauration de la sacristie", a ajouté M. Moscovici.

En rendant un rapport "positif", il a aussi salué le "choix judicieux" d'un établissement public pour piloter ce chantier, créé par une loi spécifique en 2019. 

Le président de la cour a rendu hommage au général Jean-Louis Georgelin, ancien chef d'état-major des armées, qui l'a dirigé jusqu'à son décès en août 2023 et dont la direction a été assurée ensuite par son bras droit, Philippe Jost.

La restauration architecturale a mobilisé des centaines d'artisans d'art et de professionnels de nombreux corps de métier. 

"Des investissements importants" ont aussi été "réalisés en matière de sécurité avec la mise en place d'un système de brumisation dans la charpente du grand comble et la création d'un nouveau PC sécurité incendie, armé 24H/24 par deux personnels permanents, renforcés par deux autres personnels en période d'ouverture de la cathédrale", selon le rapport.

Cette mise à niveau des équipements de sécurité ainsi que de sûreté pour faire face au flux considérable de visiteurs (jusqu'à 15 millions par an attendus à terme) a conduit à une hausse importante des charges de fonctionnement : elles doublent par rapport à la période d'avant l'incendie et devraient s'élever à 5,2 millions d'euros en année pleine (3,2 millions à la charge du diocèse et deux millions pour l'Etat).

Notre-Dame de Paris a rouvert le 8 décembre 2024 au public et connaît depuis une affluence record.

La rédaction (avec AFP)

Crédit image : Shutterstock / van Blerk

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