Des terroristes présumés ont tué un catéchiste ainsi que plusieurs fidèles d'une paroisse à l’est du Burkina Faso, le 19 avril dernier, après les avoir enlevés. Dans un communiqué, l'organisation catholique, Aide à l'Église en Détresse (AED), a fermement condamné cet acte.
Le 18 avril, Édouard Yougbare, catéchiste de la paroisse de Saatenga dans le diocèse de Saatenga à Fada Gourma, à l’est du Burkina Faso, a été enlevé par un groupe de terroristes, en même temps que d'autres fidèles de la paroisse. Son corps sans vie a été découvert, le lendemain, comme annoncé par l’Aide à l’Église en détresse (AED).
Dans son communiqué, l'organisation catholique a exprimé sa profonde préoccupation et sa peine à la suite de cet acte, soulignant que le service dévoué de la victime envers la communauté était grandement apprécié et que "son décès avait provoqué un choc parmi les habitants de Saatenga".
L'AED a souligné le rôle essentiel des catéchistes au Burkina Faso, mettant en lumière les risques qu'ils encourent pour le bien-être de leur peuple. Elle a également appelé à des prières pour les familles des victimes et pour toute la communauté de Saatenga, profondément affectée par ces tragiques événements.
John Pontifex de l'AED (Royaume-Uni) a déclaré qu'Edouard Yougbare "a donné sa vie en première ligne de la persécution".
"C'est un martyr qui a offert sa vie pour Dieu et au service de sa communauté."
Le Burkina Faso occupe la 20e place dans l'Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2024, établi par Portes Ouvertes.
Lors de la conférence de presse de l'organisation pour présenter son rapport 2024, Illia Djadi, expert analyste de l'ONG pour l'Afrique de l'Ouest, a souligné l'urgence de la situation dans le Sahel et en Afrique en général. Il a spécifiquement mis en lumière la situation préoccupante du Burkina Faso, autrefois considéré comme "un modèle de tolérance religieuse". Il affirme que depuis 2023, on assiste à "une escalade de violence".
Salma El Monser