Dans un communiqué, la Maison Blanche a annoncé la libération de 135 prisonniers politiques "injustement détenus au Nicaragua", le 5 septembre. Parmi eux, 13 membres de l’organisation chrétienne Mountain Gateway.
"Personne ne devrait être emprisonné pour avoir exercé pacifiquement ses droits fondamentaux de libre expression, d’association et de pratique de sa religion". C’est par ces mots que commence un communiqué évoquant la libération de 135 citoyens nicaraguayens conclue grâce à un accord avec le gouvernement américain, le 5 septembre dernier.
Onze pasteurs et avocats nicaraguayens de l’organisation chrétienne Mountain Gateway basée au Texas, font partis des prisonniers libérés. "C’est le jour pour lequel nous avons prié et cru en Dieu" a affirmé Jon Britton Hancock, le fondateur de l’organisation.
"Ces pasteurs et avocats ont beaucoup souffert pour l’amour de l’Évangile, mais cela n’a pas été vain. Le Royaume de Dieu avance grâce à leur persécution. Aujourd’hui, nous pleurons des larmes de joie parce que nos frères et sœurs sont libres !"
Arrêtés en décembre dernier, les chrétiens avaient été condamnés à des peines de prison allant de 12 à 15 ans, ainsi qu'à des amendes s'élevant à plus de 80 millions de dollars par personne. Officiellement accusés de blanchiment d'argent, il semble que leur seul tort a été d'avoir organisé des événements d'évangélisation.
"La situation au Nicaragua est désastreuse. Les croyants sont ouvertement et systématiquement persécutés et harcelés par leur gouvernement" a déclaré l'organisation ADF International à l'annonce de la libération des pasteurs. "Nous sommes impatients de continuer à demander justice pour ceux qui ont été injustement punis en raison de leur foi par le régime" a-t-elle ajouté.
Le pays est classé 30e dans l’Index Mondial de Persécution des chrétiens de l’ONG Portes Ouvertes. "Les dirigeants de l’Église et certains croyants engagés sont fréquemment la cible du gouvernement et font l’objet de poursuites, d’arrestations arbitraires, de condamnations injustes [...] " affirme l’organisation.
Mélanie Boukorras