Lundi 27 novembre, le Palais de la Femme à Paris a accueilli le dîner des protestants organisé par le Cercle Charles-Gide . Le thème de cette troisième édition,"Ces protestantes qui osent", a mis les femmes à l'honneur.
Le Dîner des Protestants s'est déroulé lundi 27 novembre au Palais de la Femme de l'Armée du Salut. "Ces protestantes qui osent", c'était le thème de la troisième édition de cette soirée philanthropique annuelle qui rassemble les œuvres et institutions protestantes, en présence des autorités de l’État. Cette année, la ministre de l'Égalité entre les femmes et les hommes, Bérangère Couillard et la vice-présidente de l'Assemblée nationale, Valérie Rabault, étaient présentes.
La place "essentielle" des femmes protestantes
Hier, Marie Dentière, Berty Albrecht, Blanche Peyron ou encore Eugénie Bost, aujourd'hui Valérie Duval-Poujol, Françoise Caron, Jema Taboyan, Chantal Barry ou encore Marie Orcel.
Voici les noms de quelques-unes des femmes mises à l'honneur lors de cette soirée. Des femmes protestantes d'hier et d'aujourd'hui engagées pour le bien commun, dans l'Église ou la société civile qui nous rappellent, comme l'a souligné le président de la Fédération protestante de France (FPF) Christian Krieger, que la place des femmes "n'est pas accessoire mais essentielle".
"Le message est clair pour faire avancer la société, nous avons besoin de vous Mesdames !"
"Que serait le protestantisme sans la Cimade fondée par Suzanne de Dietrich ? Sans le 'résister' de Marie Durant ? Sans la défense du droit des femmes de Madeleine Barot ? Et que serait le protestantisme ecclésial sans le ministère pastoral féminin ?", a poursuivi le président de la FPF qui a souhaité "exprimer une parole de gratitude à toutes ces femmes".
"Merci pour votre fidélité ; merci d’être présentes quand un besoin appelle un geste d’empathie ; merci pour votre sens particulier du collectif ; merci pour votre énergie au service de l’amélioration de la société. Que chacune, quel que soit son lieu d’engagement, en Église, dans la société civile, puisse entendre dans ce modeste merci, une profonde et sincère parole de gratitude."
Créer des ponts
Évoquant dans son discours, "les barbares actes terroristes du 7 octobre et le combat d’Israël pour se défendre et lutter contre le Hamas", Christian Krieger a également souligné l'émergence de "tensions insoupçonnées" dans notre pays, "opposant d’une part ceux sensibles à la situation des juifs en France et à la légitimité de l’État d’Israël, et d’autre part ceux sensibles à la cause des Palestiniens".
Il estime que dans ce contexte, "le protestantisme est porteur d’une parole singulière" grâce à sa diversité et à sa capacité à créer des ponts. S'il a une nouvelle fois honoré les femmes dans sa conclusion, affirmant qu'elles sont "des actrices qui font avancer les choses", le président de la FPF a souhaité adresser un message à tous les protestants. Il les a exhortés à "oser ensemble, pour construire ensemble".
"D’importants défis nous appellent, dans l'Église et dans la société. En unissant nos forces, nous sommes plus à même de bâtir un avenir prometteur, où l'égalité, la diversité et la justice prévaudront."
Car le but de ce rendez-vous annuel est également d'offrir une plateforme à une parole protestante dans le débat public et de souligner son impact dans la société française.
Aussi, le dîner poursuit un objectif philanthropique puisque les dons récoltés lors de la soirée serviront à soutenir une œuvre sociale engagée auprès des plus fragiles. L'œuvre qui recevra les fonds sera sélectionnée à l'occasion du Prix Charles Gide. Cette année, en raison du thème de l'événement, le jury a annoncé qu'il serait "particulièrement attentif aux projets portés par des femmes" ou visant à les soutenir.
Camille Westphal Perrier