125 morts depuis le début des tensions, le 30 mars dernier, premier jour de la « marche du retour ». Parmi les victimes, au moins 50 membres du « mouvement islamiste qui dirige l’enclave » de Gaza, le Hamas.
Le peuple palestinien souffre et des millions de voix s’élèvent pour le défendre, mais parmi les palestiniens plusieurs estiment que les gazaouis sont tristement « otages » du Hamas, dont les ambitions politiques et idéologiques prévalent sur le développement de cette enclave et le bien-être de sa population.
Le journaliste palestinien Sami Obeid s’est d’ailleurs récemment exprimé devant les caméras d’i24News pour dénoncer un système « mafieux », qui ne s’intéresse pas aux habitants.
« Le Hamas ne donne rien à ses habitants, il ne fait que prendre, il se comporte en mafieux. »
Il poursuit son analyse lors d’un deuxième entretien et revient sur l’histoire récente de cette terre :
« Les égyptiens contrôlaient Gaza depuis 1948 jusqu’en 1967… Mais on ne veut pas de l’Égypte, on veut une carte d’identité israélienne, on veut travailler en Israël, on veut vivre sous contrôle israélien sous le contrôle des juifs. On ne veut pas être dirigés ni par Mahmoud Abbas, ni par le Hamas. »
On se souvient également du journaliste arabe israélien, Khaled Abou Toameh qui tenait un discours comparable au micro de France 24, il y a quelques années :
« Si vous trouvez un arabe israélien qui veut partir vivre dans un État palestinien, amenez-le moi. »
Dans cet entretien, le journaliste rappelait aussi le refus de Yasser Arafat à Camp David en 2000, de signer la proposition du Premier ministre israélien de l’époque, Ehoud Barak.
« Je suis allé avec d’autres journalistes arabes demander à Yasser Arafat pourquoi il n’avait pas accepté l’offre. Il nous a répondu : ‘ils ne m’ont pas donné 100% de ce que je demandais’. Lorsqu’on lui a demandé combien de pourcentages Barak avait offert, il a répondu ‘95%’. »
Le témoignage le plus marquant demeure sans doute celui de Mosab Hassan Yousef, fils du fondateur du Hamas, devant les Nations Unies.
« Je pose la question : D’où vient votre légitimité ? Le peuple palestinien ne vous a pas élus et il ne vous a pas choisis pour les représenter. Vous êtes auto-proclamés. Vous ne vous préoccupez pas du peuple. Il y a des preuves que vous violez totalement les droits humains. En réalité, les palestiniens et leur développement humain, sont les dernières de vos préoccupations. »
Si comme il le dit lui-même, le modèle israélien n’est pas parfait, Yousef saluait dans une interview, la démocratie et le respect de la liberté d’expression et de religion en Israël.
« Israël offre un modèle de démocratie dans une région qui en manque cruellement. Il est imparfait, bien sûr, mais garantit la liberté d’expression et de religion, dont jouissent donc aussi les arabes israéliens, y compris les islamistes. C’est fascinant. Et troublant pour bon nombre de palestiniens. »
D’autres palestiniens et arabes israéliens dénoncent la corruption et les atteintes aux droits de l’homme perpétrées à Gaza. Ils préfèreraient l’emploi, l’ordre public et l’éducation qu’offrent Israël.
Dans ce conflit, les populations palestiniennes et israéliennes souffrent mais aucune issue ne semble se dessiner. En quelques semaines, 125 palestiniens ont effectivement trouvé la mort dans les émeutes organisées par le Hamas. Côté israélien, 1000 hectares de champs et de réserve naturelle sont partis en fumée suite à l’envoi de cerfs-volants enflammés depuis la frontière, et les habitants des villes israéliennes frontalières ont retrouvé le chemin des abris en raison des tirs de roquettes palestiniens.
Demandez la paix de Jérusalem. Que ceux qui t’aiment jouissent du repos ! Que la paix soit dans tes murs, et la tranquillité dans tes palais ! À cause de mes frères et de mes amis, je désire la paix dans ton sein. À cause de la maison de l’Eternel, notre Dieu, je fais des voeux pour ton bonheur.
Psaume 122:6-9
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H.L.
Crédit image : Andrew V Marcus / Shutterstock.com