Le Conseil d’Etat a examiné mercredi le recours initié par la Fondation Jérôme Lejeune, le Collectif Les amis d’Éléonore et sept jeunes adultes atteints de trisomie 21 à l’encontre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), suite à la censure par le CSA de la vidéo de sensibilisation, « Chère future maman », diffusée dans une dizaine d’autres pays.
L
es conclusions définitives de la commission ne seront rendues publiques que dans 2 à 3 semaines, mais Laurence Marion, rapporteur public du Conseil d’Etat, s’est exprimée à l’issue de l’audition pour énoncer les premières conclusions.
Un film réussi, non condamnable
Dans son allocution, le film est tout d’abord présenté comme « très réussi... réconfortant pour les parents d’enfants handicapés, utile et pédagogique pour la société », défendant une posture « qui n’est pas condamnable de donner des arguments positifs à une maman qui attend un enfant trisomique 21 ».
Mais le film « pose problème »
Pour autant, elle déclare ensuite que le film n’est pas « d’intérêt général ». Pour Laurence Marion, « le choix d’adresser le message à de futures mères, en amont d’une naissance pose problème. »
Le président de la Fondation Jérôme Lejeune, Jean-Marie Le Méné, a quant à lui déclaré à l’issue de la commission :
« On en arrive à opposer le droit des femmes à réclamer l’avortement et le droit des handicapés à dire qu’ils sont heureux de vivre. C’est absurde ! »
Collectifs et associations demeurent donc dans l’attente de la décision des magistrats.
La rédaction
Source : Généthique