"Ce n'est pas le lieu qui fait l'église" : un ancien sex-shop reconverti en église protestante évangélique
À Besançon, une église évangélique a ouvert ses portes dans les locaux d'un ancien sex-shop. Un lieu de culte insolite qui a attiré l'attention de FranceInfo. L'occasion de rappeler pour le pasteur de cette assemblée que ce n'est pas "le lieu qui fait l'église" mais bien les gens.
INSOLITE. "Ce n'est pas le lieu qui fait l'église", le pasteur prêche dans un ancien sex-shop à Besançon. C'est le titre d'un article publié sur FranceInfo (France3 Bourgogne). La reconversion d'un ancien sex-shop en lieu de culte a attiré l'attention du média régional.
Cette église appelée Le Tabernacle a été créée par le pasteur Michel Marvane, originaire de Dijon. Il a également fondé des églises à Beaune, Nancy et Lyon. Elle est affiliée au Conseil National des Évangéliques de France (CNEF), organisation religieuse qui représente les évangéliques de France.
Le pasteur, qui a lancé ce lieu de culte à Besançon avec sa nièce Virginie Maccanin et son mari, confie à Franceinfo qu'ils ont mis quatre ans avant de trouver ce local. Après d'importants travaux, financés par des dons, l'église a été inaugurée début janvier.
"C'était un défi, mais nous avons réussi", souligne le pasteur.
"Il existe seulement une dizaine de cultes protestants à Besançon, des petits temples qui réunissent 6 à 800 personnes alors qu'il y a 150 000 habitants dans l'agglomération. On n'est pas dans le Pays de Montbéliard où il y a un passé protestant très fort. L'histoire est plus récente ici."
Virginie Maccanin s'amuse pour sa part "que ce soit un ancien sex-shop", mais explique qu'ils ont choisi ce local "surtout parce qu'il était proche de la gare et bien desservi par les transports en commun."
Si le côté insolite de cette église, d'un sex-shop à un lieu de culte, a retenu l'attention des médias, le pasteur rappelle que "ce n'est pas le lieu qui fait l'église" mais que "ce sont les gens".
Le premier culte a eu lieu le 7 janvier, il a attiré plusieurs dizaines de participants et une vingtaine de personnes le dimanche suivant.
Salma El Monser