
L’organisation Médecins Sans Frontières dénonce un « carnage » alors que leurs bateaux sont toujours bloqués par l’Union Européenne.
Plus de cent migrants sont morts en Méditerranée en trois jours au cours de quatre naufrages. Telle est l’annonce de l’organisation caritative Médecins Sans Frontières, qui déplore un « carnage en méditerranée » et impute la responsabilité de ce drame aux États membres de l’Union Européenne.
En moins de 72 heures, plus de 100 personnes sont mortes en #Méditerranée centrale. L'#UE doit permettre aux six bateaux de recherche et de sauvetage d’ONG actuellement maintenus à quai de reprendre leurs opérations de sauvetage. https://t.co/QewfylTHsj @MSF_Sea
— MSF France (@MSF_france) November 13, 2020
Hassiba Hadj Sahraoui, conseillère aux affaires humanitaires de MSF affirme :
« La responsabilité de ces morts incombe directement aux États membres de l’Union européenne, c’est le résultat concret et inévitable de leurs politiques meurtrières de non-assistance et de blocage actif des navires de sauvetage d’ONG. Que les gouvernements européens et la Commission européenne se disent attristés par ce carnage est au mieux hypocrite : ils doivent reconnaître leur responsabilité. »
L’organisation a partagé sur les réseaux sociaux une vidéo bouleversante de l’ONG Open Arms, seule organisation à opérer en Méditerranée en ce moment. Joseph, le bébé de cette mère, âgé de six mois, a été retrouvé, par les membres de l’ONG, en arrêt respiratoire. Il a pu être secouru mais est mort quelques heures plus tard.
Quand #MSF alerte sur le nombre de personnes qui meurent en mer... Voici à quoi ressemblent ces statistiques.
Voici un aperçu de la réalité en mer #Méditerranée.Et c'est vraiment dur à regarder.
Mais l'#UE devrait regarder. https://t.co/4lFQipwwJh— MSF France (@MSF_france) November 13, 2020
Vatican News rappelle que cette année, environ 900 personnes ont péri en mer en tentant de rejoindre l’Europe.
M.C.