Caravane de migrants : « Déplacements sans précédent en Amérique centrale et au Mexique »

« Nous ne pouvons pas survivre à Tapachula. Nous demandons au gouvernement du Mexique de bien vouloir créer un couloir humanitaire pour nous afin que nous puissions voyager jusqu’à la frontière (américaine). »

Une caravane de migrants et demandeurs d’asile originaires d’Haïti, de Cuba, d’Amérique centrale et de Colombie a quitté le 28 août le sud du Mexique en direction de Mexico. En quittant Tapachula, ils souhaitent protester contre la lenteur du processus de demande d’asile.

Migrants and asylum seekers from Central America and the Caribbean walk in a caravan headed to the Mexican capital to apply for asylum and refugee status in Tapachula, in Chiapas state. More photos: https://t.co/92MLavKslL 📷 Jose Torres pic.twitter.com/Lho4hpItPE

— Reuters Pictures (@reuterspictures) August 31, 2021

Sur les réseaux, des vidéos impressionnantes révèlent les affrontements entre les migrants et les membres de la Garde nationale mexicaine

Carlos Correa, un Colombien de 31 ans, explique que les migrants demandent la mise en place d’un « couloir humanitaire » afin de les laisser atteindre les États-Unis.

« Nous ne pouvons pas survivre à Tapachula. Nous demandons au gouvernement du Mexique de bien vouloir créer un couloir humanitaire pour nous afin que nous puissions voyager jusqu’à la frontière (américaine). »

Gillian Triggs, Haut Commissaire assistante du HCR chargée de la protection internationale, s’est rendue sur place. Selon elle, « l’Amérique centrale et le Mexique sont confrontés à une pression sans précédent liée à une augmentation du nombre de personnes en quête d’une protection internationale ».

« Au Mexique, au Guatemala et au Salvador, j’ai pu observer l’énorme pression que subit la région en raison des flux croissants de réfugiés et de migrants. Des efforts extraordinaires sont déployés par les gouvernements et la société civile pour relever ces défis. »

Gillian Triggs témoigne « des récits de violences sexuelles, de menaces de mort et d’extorsions au sein de communautés contrôlées par des gangs criminels qui, souvent associées à des difficultés économiques et aux effets du changement climatique, ont contraint près d’un million de personnes du Salvador, du Guatemala et du Honduras à fuir leurs domiciles ».

M.C.

Crédit image : Vic Hinterlang / Shutterstock.com