
Le Jury œcuménique a sacré Jeunes Mères, le nouveau film des frères Dardenne, au Festival de Cannes 2025 qui s'est tenu du 13 au 24 mai sur la Croisette. Ce drame social consacré à de jeunes mères hébergées en maison maternelle repart également avec la Palme du meilleur scénario. Une double récompense pour un film qui rappelle que "l’amour peut perdurer, même quand la famille est défaillante".
Le prix du Jury Œcuménique distingue depuis 1974 des films de la compétition officielle qui conjuguent exigence artistique et profondeur humaine ou spirituelle. Il met en lumière des récits qui "sondent la profondeur de l’âme et la complexité du monde" à travers des valeurs "telles que la justice, la dignité de l’Homme, le respect de l’environnement, la paix, la solidarité, la réconciliation... des valeurs de l’Évangile largement partagées dans toutes les cultures".
Cette année, le prix a été décerné aux frères Dardenne pour Jeunes mères. Un film lumineux et plein d'espoir qui "aborde les difficultés de mères adolescentes accueillies en maison maternelle". On y suit l'histoire de cinq jeunes femmes qui, derrière les murs de ce lieu d'accueil, tentent de se reconstruire.
"C’est une histoire racontée avec douceur dans la meilleure tradition des auteurs qui, une fois de plus, sont capables d’apporter de la nouveauté à leur style épuré" écrit le jury qui salue un film qui "nous ramène à une vérité profonde : l’amour peut perdurer, même quand la famille - cette structure sociale fondamentale - est défaillante, quand les circonstances sont défavorables, quand le fardeau des responsabilités d’adultes pèse sur la jeunesse".
Cette année, le Jury œcuménique rassemblait six personnalités issues de différents pays et confessions chrétiennes. Deux Françaises y figuraient : Anne-Cécile Antoni, ancienne présidente de l’ACAT-France et co-organisatrice du Festival chrétien du cinéma de Montpellier et Arielle Domon, critique de cinéma, vice-présidente de l’association Pro-Fil et animatrice sur FM-Plus.
En remettant ce prix aux deux scénaristes belges, le Jury œcuménique célèbre un cinéma qui parie sur la tendresse et rappelle que "même les petits gestes persistants d’affection et de soin […] peuvent guérir les blessures les plus profondes".
Camille Westphal Perrier