
« Soixante-deux écoles ont été fermées. Les enfants doivent être scolarisés dans d’autres écoles très éloignées de leurs propres villages ou abandonner l’école. »
La semaine dernière, lors du « massacre de Kumba« , huit élèves d’une école chrétienne ont péri lors de l’attaque menée par des hommes équipés d’armes à feu et de machettes. Ce drame n’est pas malheureusement un fait isolé. Au Cameroun, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme dénonce ces meurtres et ces mutilations d’enfants ainsi que les attaques contre des établissements scolaires, qui constituent selon lui « de graves violations du droit international ».
Les experts notent une recrudescence des attaques de Boko Haram, qui voudrait établir un califat islamique au nord-est du Nigéria. D’autres pointent également l’État Islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Ces deux organisations poursuivent leurs « attaques violentes contre des civils, des responsables gouvernementaux et des forces militaires« .
Dans ce contexte, et ce pour protéger les enfants, une soixantaine d’écoles situées à proximité de l’État de Borno, au Nigéria, ont dû fermer. Elles étaient devenues trop « dangereuses » pour les enfants.
Ousmanou Garga, le responsable de l’éducation de base au Cameroun à la frontière nord avec le Nigéria, explique :
« Soixante-deux écoles ont été fermées. Les enfants doivent être scolarisés dans d’autres écoles très éloignées de leurs propres villages ou abandonner l’école. »
Selon l’armée camerounaise, il y aurait au moins trois attaques de Boko Haram chaque semaine depuis le début de l’année 2020.
M.C.