Les lycéennes de Chibock relâchées par Boko Haram sont bénéficiaires de bourses d’études et ont pu faire leur rentrée en septembre.
Elles sont 106 à bénéficier de ces bourses d’études à l’université américaine du Nigeria (AUN), financées par le gouvernement fédéral. Cette annonce a été faite par Aisha Alhassan, la ministre nigériane du droit des femmes et du développement social, lors d’une réception organisée pour les« filles de Chibock » à Abuja.
Quelques mois après leur libération, les victimes ont séjourné dans un établissement gouvernemental pour avoir des soins psychologiques et médicaux. Plus de 200 filles avaient été enlevées en 2014 par Boko Haram. Alors que 21 filles ont été libérées en 2016 et 82 autres au mois de mai, une centaine de lycéennes sont toujours en captivité. La ministre Alhassan assure que leur libération ne devrait pas tarder car « les négociations sont en cours ».
Le directeur de la circonscription locale du Chibock, Yaga Yarakaw, a déploré « le rythme avec lequel les armes illégales pénètrent le Nigeria » et il est convaincu que « la situation sécuritaire a besoin d’un renouvellement ». En effet, la situation semble critique avec la présence de militants dans le Delta du Niger, les hostilités entre les agriculteurs et les bergers fulanis, les violences perpétrées par Boko Haram...
Yarakaw a également répondu aux rumeurs quant à cet enlèvement massif. « C’est absurde de dire que l’histoire des filles de Chibock est une comédie politique, car des vies humaines sont en jeux ». Il a ajouté qu’il n’y a pas de déplacés internes à Chibock, en précisant que les chrétiens et musulmans y vivent en toute harmonie.
La rédaction