Bioéthique : Un pas de plus vers la création d’embryons humains génétiquement modifiés

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Alors même que de nombreux sujets comme la procréation médicalement assistée, l’avortement, la recherche sur les cellules souches humaines et les embryons surnuméraires ou encore, le statut juridique de l’embryon et du foetus, agitent les débats autour de la bioéthique, la recherche scientifique continue de franchir une à une les étapes qui conduisent nos sociétés vers l’eugénisme.

Actuellement, la recherche sur l’embryon humain est autorisée au Royaume Uni, mais la modification génétique des embryons humains à des fins de traitement, y est interdite. Les scientifiques du Francis Crick Institute ont récemment fait la première demande officielle d’autorisation de manipulation génétique sur des embryons humains, dans le cadre de leurs recherches sur les fausses couches, à La HFEA, autorité britannique de la fertilisation humaine et de l’embryologie.

Les membres de la HFEA devraient se réunir dans le courant du mois de janvier afin de discuter de la possibilité d’accorder à ces chercheurs une licence d’utilisation du génome d’embryons humains surnuméraires, conçus lors d’une fécondation in vitro et non réimplantés chez la mère, en vue de les modifier génétiquement.

Si la licence était accordée, les embryons transgéniques ne pourraient être réimplantés et devraient être détruits après 14 jours, comme le prévoit déjà la loi britannique. L’équipe chinoise du Professeur Junjiu Huang a déjà publié en avril une étude annonçant avoir manipulé génétiquement des embryons humains, mais en Europe, le pas n’a jamais été franchi officiellement.

Pour le directeur du groupe Human Genetic Alert, fermement opposé à toute édition du génome, David King :

« Il s’agit de la première étape d’un chemin que les scientifiques ont pavé vers la légalisation de bébés génétiquement modifiés. »

En effet, si les scientifiques se plient aux interdictions de leurs gouvernements, le but des recherches demeure pour beaucoup, d’aboutir un jour à la naissance d’un bébé génétiquement modifié, ce qui ouvrirait la voie royale à l’eugénisme.

H.L.

Source : Généthique


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