Le forum européen de Bioéthique, ayant pour thème, Le normal et le pathologique, s’est tenu cette semaine, du 25 au 30 janvier à Strasbourg, réunissant 135 experts autour de 35 débats.
P
sychiatres, psychanalystes, scientifiques et dirigeants d’associations, telles que La Manif Pour Tous ou l’Association Procréation Médicalement Anonyme, ont débattu dans le cadre d’une table ronde sur le sujet :
« Les méthodes de procréation progressent en bouleversant notre conception du couple, de la famille, de la filiation… Quelles conséquences pour l’enfant ? »
Pour le pédopsychiatre, psychanalyste Christian Flavigny, l’adoption par un couple homosexuel n’est pas dans l’intérêt de l’enfant.
« Un enfant a besoin de construire sa raison d’être au monde, ce qui est facilité par un enfantement crédible. Les lois de la parenté sont constitutives, universelles, essentielles pour l’enfant. »
Pauline Tiberghein, de l’association Procréation Médicalement Anonyme a soulevé le problème des « bricolages autour de la filiation ».
« Depuis trente ans, des centaines d’enfants, nés par don de gamètes, sont privés d’une partie de la connaissance d’eux-mêmes. A force de petites transgressions, nous arrivons aujourd’hui à de grandes dérives. »
« Il ne faut confondre le désir des adultes et la réalité de ce que l’on va imposer aux enfants ».
Une autre table ronde du forum posait la question :
« Y a-t-il un acharnement procréatif aujourd’hui en France ? »
Les intervenants, René Frydman, gynécologue des Hôpitaux de Paris et Monique Bydlowsky, neuropsychiatre, spécialiste de la maternité, n’ont pas caché les failles et les dérives liés à la Procréation Médicalement Assistée.
H.L.
Source : Généthique