Bioéthique : Les Associations Familiales Catholiques appellent les députés à se réveiller et voter « en conscience »
« Députés, réveillez-vous, vous êtes les élus des Français. Ils vous ont choisi pour vos compétences et vos convictions. Écoutez votre conscience et osez vous opposer à cette loi ! »
Depuis lundi, les députés examinent en deuxième lecture le projet de loi bioéthique. Vingt-cinq heures de débats sont programmés à l’Assemblée Nationale autour des quarante articles. Au programme l’ouverture de la PMA à toutes les femmes, la ROPA, le diagnostic pré-implantatoire ou encore les chimères.
Julien Aubert, député du Vaucluse, dénonçait hier l’absence des députés de la majorité pour le premier jour de l’examen du projet de loi. Selon lui seuls deux députés de la République En Marche étaient présents hier soir dans l’hémicycle. Ils étaient visiblement invités au ministère des Relations avec le Parlement avec le Premier Ministre Jean Castex pour le rendez-vous de fin de cession.
📣Hier soir le début de l'examen du projet de loi bioéthique a été considérablement ralenti faute de présence de députés de la majorité. C'est un manque de considération et de respect pour les sujets majeurs que ce texte contient ! pic.twitter.com/2jcnmCmqEM
— Julien Aubert (@JulienAubert84) July 28, 2020
Selon Agnès Thill, députée de l’Oise, « derrière vos places vides il y a tout votre mépris ».
Soit disant « c’est urgent », il faut absolument passer ce #PJLBioéthique : seuls 2 députés @LaREM_AN sont présent DEUX!
Ils s’en fichent!
« Derrière vos mots il y a des familles » @olivierveran
Derrière vos places vides il y a tout votre mépris@EmmanuelMacron
Honte @enmarchefr pic.twitter.com/p7ANxZY6j4— Agnès Thill (@ThillAgnes) July 27, 2020
Vendredi dernier, les Associations Familiales Catholiques lançaient un appel aux députés : « Députés, votez en conscience ».
« C’est au moment où les Français prennent un repos bien mérité, après une année difficile, que la révision de la loi de bioéthique revient en dernière lecture à l’Assemblée Nationale dès lundi, au cœur de l’été.
L’examen en commission a été mené tambour battant début juillet. Il a ajouté au texte de nombreuses transgressions supplémentaires alors que le Gouvernement se désintéressait de son projet de loi en laissant les députés les plus libertaires à la manœuvre. La semaine prochaine, c’est en tapinois qu’une poignée de députés va décider du sort d’enfants à naitre, d’embryons à sélectionner, ou à croiser avec ceux d’animaux et d’une ‘nouvelle philosophie de la parentalité’.
Le Président de la République avait promis un débat apaisé : force est de reconnaître qu’il y a eu depuis plus de deux ans des échanges courtois dans un simulacre de débat de fond, et finalement une lassitude traduite par la répétition d’éléments de langage progressistes, éculés et incohérents.
Le Premier Ministre semble n’avoir pas d’avis sur ce qui est, dans les faits, une priorité de son Gouvernement.
Le ministre de la Santé, lui, est clair depuis le début : aller le plus loin possible et le plus vite possible pour la gloire d’un soi-disant ‘Progrès’. »
Face à ce constat, elles demandent aux « élus des Français » de s’opposer à cette loi.
« Députés, réveillez-vous, vous êtes les élus des Français. Ils vous ont choisi pour vos compétences et vos convictions. écoutez votre conscience et osez vous opposer à cette loi ! »
M.C.
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