Le 2 février prochain, le projet de loi bioéthique fera son retour au Sénat pour une deuxième lecture. En attendant, la Conférence des évêques de France propose quatre jours de jeûne et de prière pour demander à Dieu « la grâce de nous ouvrir les yeux ».
La Conférence des évêques de France (CEF) a publié un communiqué de presse mercredi 13 janvier pour appeler « tous les catholiques ainsi que les hommes et femmes de bonne volonté »à quatre jours de jeûne et de prière. Un appel qui survient dans le contexte du projet de loi bioéthique qui reviendra en seconde lecture devant le Sénat le 2 février prochain.
Cela fait déjà un certain temps que l’Eglise catholique émet de vives critiques à l’encontre de ce texte pour le respect de la dignité humaine. Les évêques dénoncent un projet de loi qui « entraîne des risques graves pour notre société en bouleversant l’ordre de la filiation humaine ».
Ils lui reprochent, entre autre, d’ouvrir « un droit à l’enfant » au lieu de défendre les doits de l’enfant ainsi que d’organiser des recherches sur des embryons humains qui « ne respectent pas leur dignité » et n’ont pas « leur santé comme objectif premier » mais une « amélioration des succès de la technique de procréation médicalement assistée ».
La CEF déplore un « aveuglement diffus sur la dignité de tout être humain », c’est pourquoi les évêques ont souhaité lancer cet appel au jeûne et à la prière pendant quatre vendredis les 15, 22 et 29 janvier ainsi que le 5 février. Une démarche spirituelle à vivre seul ou à plusieurs, pour que Dieu viennent « ouvrir les yeux » de tous sur les dangers de ce projet de loi.
Concrètement, il s’agit d’un parcours spirituel sur quatre jours avec des intentions de prière, des textes issus de la Bible à méditer ainsi que des propositions pour mieux comprendre les enjeux du projet de loi.
C’est « avec un coeur paisible mais sans relâche » que les évêques souhaitent participer à la création d’une « société de l’amour et de l’espérance dans la vérité et le respect de la dignité humaine ». Affirmant que sans cela, « la fraternité » prônée dans la devise de la France ne serait qu’une « illusion ».
C.P