Battus dans une prison en Inde, les deux pasteurs n’ont pas cessé de parler de Jésus à leurs codétenus

« Je passais du temps à prier pendant deux heures le matin et deux heures le soir. Les gens ont commencé à venir me voir avec leurs demandes de prière. J’ai partagé la Bonne Nouvelle avec tous les prisonniers de ma caserne. Bien que j’aie traversé beaucoup de problèmes et d’épreuves, j’étais heureux d’être à l’intérieur, de faire l’œuvre du Seigneur. »
Ajay Kumar, 23 ans, et Om Prakash, 20 ans, sont de jeunes pasteurs dans l’État d’Uttar Pradesh, en Inde. Accusés à tort, ils ont été détenus deux mois dans une prison du nord de l’Inde où ils ont été maltraités par d’autres prisonniers. Ajay et Om étaient détenus aux côtés de Kapil Dev Ram.
Ces trois chrétiens sont accusés d’avoir eu recours à des conversions forcées pour de l’argent. Ils ont été détenus du 26 novembre au 27 et 29 janvier. Libérés sous caution, ils ont témoigné de leurs conditions de détention auprès de Morning Star News.
Le pasteur Ajay Kumar parle des nuits de « cauchemar » à l’intérieur de la prison.
« Chaque nuit a été traumatisante pour nous. Nous ne savions jamais quand une foule arriverait, au milieu de la nuit, pour nous tourmenter. »
Les détenus les insultaient, leur parlaient dans un langage vulgaire, et leur demandaient de partager l’argent qu’ils avaient reçu grâce aux conversions forcées. Kapil a été épargné car il est âgé de 62 ans. Les détenus ont donné à Ajay « sa part des coups ». Certains actes de violence sont tellement douloureux qu’Ajay préfère les taire.
« Il y a des choses qui nous sont arrivées que je ne peux même pas partager. »
Mais malgré cette agressivité des codétenus, les pasteurs n’ont eu de cesse de parler de Jésus. Et un jour, un prisonnier influent a fait appel à Ajay pour un détenu qui était incapable de dormir depuis son arrestation. Alors Ajay a passé du temps avec lui et a prié pour lui.
« Un jour, il s’est effondré, et a commencé à confesser ses péchés en priant. Il a commencé à dormir la nuit. Les prisonniers qui nous avaient embêtés ont commencé à l’embêter lui aussi, lui demandant pourquoi il priait avec des chrétiens. Il leur a répondu, ‘quand j’étais troublé, personne ne m’a aidé, c’est Ajay qui m’a parlé de Christ et qui m’a réconforté’. »
De son côté, le pasteur Om a pu annoncer l’Évangile aux 70 détenus de sa prison.
« Je passais du temps à prier pendant deux heures le matin et deux heures le soir. Les gens ont commencé à venir me voir avec leurs demandes de prière. J’ai partagé la Bonne Nouvelle avec tous les prisonniers de ma caserne. Bien que j’aie traversé beaucoup de problèmes et d’épreuves, j’étais heureux d’être à l’intérieur, de faire l’œuvre du Seigneur. »
Depuis, neuf détenus sont sortis de la prison, cinq d’entre eux souhaitent aller à l’église avec Om Prakash.
Ajay, Om et Kapil doivent toujours se rendre tous les quinze jours au tribunal, dans le cadre de leur libération sous caution. Pourtant, une enquête policière avait prouvé qu’aucune conversion forcée n’avait eu lieu, comme le précise Om Prakash.
« Alors que nous étions encore assis dans le poste de police, certains policiers ont été envoyés au village pour enquêter sur l’affaire, qui sont revenus pour signaler qu’aucune conversion n’avait eu lieu. Un officier de police a fait son rapport et nous a gardés en vertu d’un seul article de la loi. Il était sur le point de nous libérer pour rentrer chez nous vers 9 heures du soir quand une foule appartenant à diverses organisations hindoues est entrée au poste de police. Ils ont commencé à faire pression sur l’officier, exigeant que des mesures strictes soient prises contre nous. »
M.C.
Crédit Image : Morning Star News