Avec son nouvel album "Le Chemin", Julie Zenatti part en tournée au cœur des églises

Avec son nouvel album Le Chemin, Julie Zenatti part en tournée au cœur des églises

Avec Le Chemin, son nouvel album à paraître le 25 avril, Julie Zenatti entame une tournée inédite dans des églises et cathédrales en France et en Belgique. Plus qu’une série de concerts, c’est une quête de sens que propose l’artiste, portée également par l’envie d’être une "chanteuse utile" : la tournée est pensée pour aider les églises et les édifices religieux à lever des fonds.

Le Chemin, nouvel album de Julie Zenatti sera disponible le 25 avril. Ce neuvième opus, coproduit par Première Partie et Bayard Musique, marque une nouvelle étape pour l’artiste révélée il y a 25 ans dans Notre-Dame de Paris. Il s’inspire des textes fondamentaux des Évangiles pour nourrir une recherche intérieure, sensible et profondément humaine.

"Je me suis beaucoup inspirée des Évangiles pour écrire cet album. Ça me semblait important de rentrer en immersion dans un dictionnaire que je n’ai pas forcément", nous confiait-elle en février. Elle ajoutait qu'un des grands thèmes qui l’ont accompagnée tout au long de l’écriture est celui du pardon.

"Je me suis beaucoup battue avec le pardon dans cet album. Je trouve ça dur de se dire que tout peut être pardonné… Mais au fur et à mesure, je continue d’avancer. D’où le nom de cet album."

Avec dix nouvelles chansons – dont certaines en collaboration avec Camille Bertholet et Jacinthe Madelin du groupe Les Frangines, ou encore Sébastien Corn – Julie Zenatti explore cette idée d’un chemin qui élève, qui relie, qui questionne. Lors d'un récent entretien, elle nous a parlé d'un titre, une chanson intitulée "Vertical" qu'elle affectionne tout particulièrement.

"C’est une chanson qui parle d’amour absolu, d’amour ici-bas et au-delà… J’ai eu cette image d’un chemin qui me permet de lever la tête vers le haut, qui vous tend, vous permet de ne plus avoir le dos courbé."

Ce répertoire prendra corps sur scène dès le 24 avril, à l’église Saint-Jean-Baptiste de Belleville à Paris. C’est là que débutera une tournée singulière, qui comptera six dates au printemps en France et en Belgique avant une reprise en septembre. Toutes auront lieu dans des églises ou des cathédrales, choisies pour leur atmosphère, leur acoustique… mais aussi leur histoire.

Et c’est là que prend sens une autre facette du projet : celle de la chanteuse “utile”.

"J’ai envie de contribuer à ce que tout cela continue de vivre", nous dit-elle. "Parce qu’avant toute chose, je suis française. On a une histoire incroyable et toutes ces histoires sont liées à des lieux." L’idée d’être utile, pour Julie Zenatti, ne tient pas du symbole : elle est ancrée dans le réel. "J’aime l’idée d’être une chanteuse un peu utile quelque part, dans le sens vraiment premier du terme : c’est très concret." Ces concerts visent en effet à aider à la restauration de ces édifices ou à soutenir des projets associatifs locaux. À chaque date, c’est donc aussi un geste de transmission, de partage.

Ce désir d’utilité rejoint une autre question que l’artiste s’est posée très tôt dans le processus : quelle est sa place, en tant que chanteuse juive, dans ces lieux si chargés symboliquement ? "Je me disais : mais quelle place je pourrais avoir dans une église ? Ça me semblait fou et en même temps très attractif." Loin de se travestir, Julie Zenatti assume son identité et sa singularité. "La spiritualité, elle se trouve à l’endroit de l’identité et pas forcément à l’endroit de la religion", affirme-t-elle. Et c’est peut-être là que son projet prend toute sa force : dans cette alliance entre fidélité à soi et ouverture à l’autre.

Récemment, on l’a aussi vue sur un autre terrain : la piste de Danse avec les stars. Elle a quitté l’émission le 11 avril dernier, après plusieurs semaines marquées par une progression constante aux côtés de son partenaire Adrien Caby. Cette aventure physique et collective résonne avec le chemin artistique qu’elle emprunte aujourd’hui. "Ce que j’ai vécu sur DALS va complètement avec aussi cet album… C’était cette idée de lâcher prise, de faire confiance entièrement, de ne pas avoir peur de faire des erreurs… En fait, tout d’un coup, j’étais pas 'la chanteuse', c’était juste Julie."

Une quête d’authenticité, donc. Sur scène comme sur la piste. "J’adore la vie de troupe. J’ai commencé ma carrière dans une troupe, être en solo a toujours été difficile", glisse-t-elle encore. Un besoin de lien qui s’exprime à chaque étape de ce projet. Julie Zenatti ne vient pas "performer" dans ces lieux, elle vient raconter, relier, transmettre.

"Faire un album, c’est chouette. Mais ce qui est vraiment important, c’est d’aller au contact avec le public et de raconter des histoires", nous dit-elle encore. Et Le Chemin raconte précisément cela : une voix qui avance, une femme qui doute et qui cherche, une artiste qui croit que l’art peut être utile – à ceux qui écoutent, à ceux qui bâtissent, à ceux qui espèrent.

Camille Westphal Perrier

Crédit image : Laura Gilli

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