Avec Made In Compassion, relevons le défi d’offrir un repas par jour à 2500 enfants à Madagascar

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Grâce à ce repas, les enfants pauvres peuvent sortir de la décharge et des rues et aller dans les écoles Akamasoa de Père Pedro. En y recevant une éducation jusqu’à BAC + 2, ils peuvent préparer un avenir meilleur pour eux et pour leur pays.

Depuis 1970, la pauvreté ne fait que croitre à Madagascar. Il y avait aux environs de 30% de pauvres en 1970, ils sont 92% aujourd’hui ! Les raisons à cela sont complexes, mais les faits sont là et l’urgence à  Madagascar est de plus en plus vive. Une épidémie de peste sans précédent et faisant 200 morts vient de frapper la « Grande Île ». Cela n’est pas un « hasard » mais s’inscrit dans une logique de descente aux enfers de tout un pays et de tout un peuple.

Les spécialistes parlent de “Mystère malgache” et d’irrémédiable déclin. La terre est pourtant fertile et le sous-sol est riche en ressources. La pression démographique serait raisonnable, le pays n’est pas en conflit mais la crise s’intensifie.

Les ressources naturelles sont aux mains de concessions étrangères, les élites sont déconnectées de la population et la corruption est “endémique”. Le pays serait dans une impasse politique et un déclin économique qui semble irréversible. C’est l’immense majorité de la population et particulièrement les plus pauvres qui paient le plus lourd tribu : insalubrité, malnutrition, manque d’eau propre, absence d’assainissement et recrudescence de maladies.

Je me suis rendu deux fois à Madagascar en 2017 auprès des plus pauvres, dans la grande décharge avec Père Pedro et dans les bas quartiers de Tananarive avec notre sœur Esther, coordinatrice de Made In Compassion à Madagascar.

Il est difficile d’imaginer le niveau de pauvreté qui existe à Madagascar et la manière dont cela est limitant. Quand on lutte pour sa propre survie combien c’est difficile de partager avec l’autre ce qu’on n’a pas pour soi. Les chrétiens, majoritaires à Madagascar, ne sont pas épargnés.

J’ai été bouleversé par le travail de Père Pedro, depuis 28 ans auprès des enfants de la décharge. 7000 enfants qui passaient leurs journées à ramasser des déchets dans une décharge géante à ciel ouvert, sont aujourd’hui scolarisés en primaire et reçoivent gratuitement 1 repas par jour.

En marchant avec Père Pedro sur cette décharge, entouré d’enfants, on comprend pourquoi il a été nominé deux fois pour le Prix Nobel de la Paix. On réalise aussi qu’il y a encore trop d’enfants qui passent leurs journées sur cette décharge au lieu d’aller à l’école. Le message de Père Pedro raisonne d’une manière toute particulière « Insurgez-vous ! ». Il ne faut pas céder à la fatalité et à l’indifférence mais il faut se lever et se mobiliser.

Madagascar a besoin d’un miracle, quelque chose doit se passer pour que cette descente dans la pauvreté et le chaos soient stoppés. Père Pedro est l’un de ces miracles.En 28 ans, il est venu en aide à plus de 500 000 personnes, mais chacun de nous pouvons être un petit miracle pour Madagascar.

Un des défis majeurs auquel Père Pedro doit faire face est de nourrir chaque jour à midi près de 10 000 enfants. C’est souvent le seul repas que ces enfants reçoivent dans la journée. Ils arrivent à l’école le ventre vide et quand ils repartent le soir dans leurs familles, il n’y a souvent presque rien à manger.

Quand j’ai su qu’avec 15€, un enfant pouvait manger à la cantine de l’école pendant 1 mois, je me suis dit que nous pouvions certainement faire quelque chose. J’ai alors eu cette pensée : « Est-ce que certains chrétiens pourraient souhaiter prendre en charge le coût des repas mensuels d’un ou de plusieurs enfants ? »

Nourrir un enfant pendant 1 mois à la cantine de l’école coute 15 €, avec 15 € en occident on va au cinéma, au restaurant ou chez le coiffeur. Avec 15 € à Madagascar, un enfant mange pendant 1 mois.

Et ce repas c’est bien plus qu’un simple repas ! En effet, grâce à ce repas les familles acceptent de mettre leurs enfants à l’école au lieu de les envoyer ramasser des objets et de la nourriture sur la décharge. Quel changement pour ces enfants ! Beaucoup d’enfants trouvent la mort sur cette décharge à cause d’éboulements, d’intoxications et d’infections.

Grâce à ce repas, ils vont à l’école et grâce à l’école ils reçoivent une instruction ! Et grâce à cette instruction qui va jusqu’à BAC + 2 dans les écoles d’Akamasoa, ils peuvent avoir un métier et vivre dignement avec leur famille.

Offrir un repas ce n’est pas seulement remplir un estomac, c’est changer une vie !

Avec Made In Compassion, j’ai voulu relever le défi de prendre en charge les repas quotidiens de 2500 enfants. Peut-être pourriez-vous considérer d’être partenaire dans ce projet et de prendre en charge les repas d’un ou de plusieurs enfants ? Pourriez-vous prendre un moment pour penser à cela ?

Pour en savoir plus sur ce projet et y participer, je vous invite à cliquer ici.

Parce qu’il y aura toujours plus de bonheur à donner qu’à recevoir,

Guillaume Anjou
Fondateur d’Info Chrétienne et de Made In Compassion

Crédit photo : Made In Compassion

Sources :

- L’épidémie de peste à Madagascar recule mais la riposte doit continuer
- Analyse d’une situation de crise à Madagascar,remise à plat qui peut permettre de créer un mouvement constructif
- France diplomatie : Présentation de Madagascar
- Les causes du déclin économique à Madagascar
- A un an de la présidentielle, Madagascar s’enfonce dans la crise politique
- Institutions, gouvernance et croissance de long terme à Madagascar : l’énigme et le paradoxe


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