Un renversement de tendance se dessine aux États-Unis : la fréquentation des cultes dominicaux est aujourd’hui plus élevée chez les personnes les plus diplômées.
Sur X, l'historien des religions Sébastien Fath partage le constat suivant : "Aux États-Unis, l'assiduité religieuse au culte le dimanche est la plus forte chez les plus diplômés. Ce n'était pas le cas il y a 40 ans. Et moins on est diplômé, moins on va à l'église régulièrement."
Au Etats-Unis 🇺🇸, l'assiduité religieuse au culte le dimanche est la + forte chez les plus diplômés.
— FATH Sébastien (@SebFath) January 29, 2025
Ce n'était pas le cas il y a 40 ans.
Et moins on est diplômé, moins on va à l'église régulièrement.
Comme si aller à l'église régulièrement devenait un luxe de nanti ? ⬇️ https://t.co/1MkI0Ij0bT
Une analyse qui s’appuie sur les données du Cooperative Election Study, partagée par Ryan Burge, politologue et statisticien spécialiste des religions aux États-Unis. Celui-ci affirme que cette tendance est observée de manière constante depuis 16 ans. Selon le graphique publié par Burge, ceux qui n’ont pas terminé leurs études secondaires sont en revanche ceux qui se rendent le moins à l'église de manière régulière.
Autrefois plus homogène et ancrée dans les classes populaires, la pratique religieuse régulière aux Etats-Unis semble ainsi marquée par une fracture sociale. Ce qui pousse Sébastien Fath à se demander si aller à l'église régulièrement était devenu "un luxe de nanti".
Camille Westphal Perrier