En France, 225 00 femmes sont victimes de violence physique ou sexuelle de la part de leur conjoint. En 2016, 123 femmes ont été tuées lors d’épisode de violence conjugale. Mais aussi 34 hommes et 25 enfants mineurs. Autumn Miles a réussi à sortir de la spirale infernale. Elle exerce désormais un ministère auprès des victimes de violence conjugale.
Autumn grandit dans une famille chrétienne. Elle est fille de pasteur. Dès son plus jeune âge, elle confesse sa foi en Jésus. Mais à l’adolescence, elle tombe amoureuse. Sa relation commence sereinement. Tout va pour le mieux, jusqu’aux premières paroles méprisantes.
« J’étais fille de pasteur. Je croyais en Dieu depuis mon plus jeune âge. Mais je me suis égarée avec ce mariage. [...] Quand tu es jeune, tu ne sais pas. Maintenant que je regarde en arrière, et c’est pour ça que je dois faire ça, il était très possessif. Je devais avoir sa permission. Je le dis souvent, quand tu dois demander la permission avant de faire quelque chose, c’est vraiment une alerte rouge. Quelque chose ne va pas dans cette relation. »
La violence conjugale s’organise comme un cycle infernal. comme l’explique la fédération nationale Solidarités Femmes. Au début, tout va bien dans la relation puis une tension s’installe. Pour diminuer la pression, la victime va tout tenter pour apaiser son partenaire. Mais, le cycle est en place, l’épisode violent se prépare. Le partenaire perd le contrôle. Mais la victime pense que c’est de sa faute. Après la crise, l’auteur de la violence craint de perdre son partenaire. Il exprime des regrets, minimise les faits, cherche à séduire à nouveau. La victime pardonne et veut y croire. Au fur et à mesure que l’emprise du partenaire augmente, ces périodes de « lune de miel » se raréfient, elles peuvent même ne plus exister. La victime commence alors à tolérer ces violences.
« Il n’y avait pas d’abus au début. Nous avions une relation tout à fait normale. Puis nous avons eu des relations sexuelles. Cette perspective est bien connue. C’est vraiment là que j’ai commencé à voir la violence émotionnelle, mentale et sociale. [...] Une relation abusive ne commence pas avec de la violence. Tes émotions sont engagées. Tu es liée à cette personne. Quand la violence commence, il te dit ‘Tu n’es pas assez bonne, tu ne peux pas faire ça, tu ne peux pas y arriver.’ Après un moment, tu crois toutes ces choses ! »
Les formes de violence sont multiples : physiques, verbales, psychologiques, sexuelles, matérielles, économiques... Les conséquences sur les victimes graves : la peur, la culpabilité, la perte de l’estime de soi, l’isolement, le stress.
« C’était grave ! Mais Dieu est grand. Dieu est plus important que toutes les circonstances que nous vivons. [...] Dieu a changé ma vie. »
Il existe des signaux auxquels nous devons être attentif. Ton partenaire vérifie tes mails, ton téléphone ? Il est d’une jalousie extrême ? Il te rabaisse ? Son tempérament est explosif ? Il t’isole de ta famille, de tes amis ? Il t’accuse faussement ? Il a des sautes d’humeur ? Il a des gestes violents physiquement ? Il est possessif ? Il te dit ce que tu dois faire ? Il fait pression sur toi pour avoir des relations sexuelles ?
Après 6 années de violence conjugale, elle a demandé le divorce et a quitté son mari.Dieu a restauré Autumn Miles. Elle a prié pendant 10 ans pour que Dieu se serve de son passé pour Sa gloire. Elle organise désormais des conférences et travaille dans les églises pour aider à repérer ces abus et aider les victimes.
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La rédaction