Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires des Nations Unies dresse le bilan des deux premières semaines d'affrontements au Soudan.
Martin Griffiths, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence, se rend actuellement au Soudan, deux semaines après le début des affrontements. Il souhaite "voir comment nous pouvons apporter un soulagement immédiat aux personnes impactées".
Two weeks since clashes erupted in Khartoum and around Sudan, the humanitarian situation is reaching breaking point.
— Martin Griffiths (@UNReliefChief) April 30, 2023
At the request of @antonioguterres, I'm on my way to the region to see how we can bring immediate relief to the people impacted. https://t.co/dCE9ekPb0R
Dans une déclaration publiée le 30 avril, il affirme que "la crise humanitaire au Soudan atteint son point de rupture". Martin Griffiths déplore la raréfaction des biens essentiels à la survie, "dans les centres urbains les plus durement touchés, en particulier à Khartoum". Il précise que "les familles ont du mal à accéder à l'eau, à la nourriture, au carburant et à d'autres produits essentiels".
Les personnes les plus vulnérables sont dans l'incapacité de se rendre dans des zones plus sûres à cause de l'augmentation du coût du transport.
Le Coordonnateur des secours d'urgence dénonce un accès aux soins de santé d'urgence "gravement limité", ainsi qu'un bilan sur la santé mentale "insondable".
Martin Griffiths rappelle que les Nations Unies et ses partenaires "font de leur mieux pour relancer la réponse humanitaire dans le pays". Il fait également état du "pillage massif des bureaux et des entrepôts des organisations humanitaires" qui a épuisé la plupart des approvisionnements, mais aussi d'une cargaison de cinq conteneurs de fluides intraveineux et d'autres fournitures d'urgence est amarrée à Port-Soudan, en attente de l'autorisation des autorités soudanaises.
"L'ampleur et la rapidité de ce qui se déroule au Soudan sont sans précédent", affirme-t-il, alors que des dizaines de milliers de personnes ont fui le pays, "Nous sommes extrêmement préoccupés par l'impact immédiat et à long terme sur tous les habitants du Soudan et de la région au sens large".
Il appelle à l'arrêt des combats et la protection des civils.
M.C.