Au Pakistan, 66 membres de la foule qui a tué Nazir Masih libérés sous caution

Au Pakistan, 66 membres de la foule qui a tué Nazir Masih libérés sous caution

Deux semaines après la mort de Nazir Masih, victime d'une attaque brutale le 25 mai denier, accusé de blasphème dans la province du Pendjab, à l'est du Pakistan, 66 des assaillants ont été remis en liberté sous caution.

66 des individus arrêtés dans l'affaire de la mort de Nazir Masih, dont l'histoire a été publiée par InfoChrétienne, ont été libérés sous caution. Selon International Christian Concern (ICC), cela survient deux semaines après le décès du chrétien, qui a succombé à ses blessures lors d'une attaque brutale par une foule de musulmans en colère le 25 mai dernier, suite à des accusations de blasphème dans la province du Pendjab, à l'est du Pakistan.

L'incident a démarré lorsque la victime, de 74 ans, a brûlé de vieux papiers devant sa maison. Un de ses voisins musulmans l'a alors accusé de profanation et a appelé les musulmans locaux à attaquer le vieil homme. Plusieurs églises ont été vandalisées et des maisons incendiées lors de cette flambée de violence.

ICC a indiqué que la libération rapide sous caution de suspects après une attaque collective motivée par de fausses accusations de blasphème est devenue "une tendance croissante au Pakistan, où les lois anti-blasphème sont souvent utilisées contre les chrétiens".

Selon l'organisation chrétienne, Nazir Masih représente "un exemple récent des chrétiens traités de manière déshumanisante".

"Ces attaques suivent un schéma : une foule est agacée par des radicaux, ils attaquent des chrétiens innocents pour avoir prétendument commis un blasphème, la police arrive trop tard et finit par relâcher les délinquants qui cherchent ensuite à se venger de ceux qui restent."

Le Pakistan, classé 7e dans l'Index Mondial de Persécution des Chrétiens 2024 de l'ONG Portes Ouvertes, est un des endroits les plus difficiles pour être chrétien selon l'organisation. L'islam est la religion officielle du Pakistan, elle est pratiquée par plus de 96 % des habitants. Les chrétiens constituent le deuxième groupe minoritaire, représentant environ 1,3 % de la population. Dans ce pays d'Asie, les croyants vivent "sous la menace des lois sur le blasphème"  et sont souvent injustement accusés et condamné indique PO.

Salma El Monser

Crédit image : Screenshot/ X 

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